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TES, TL ,TS
Titre : Des cartes pour comprendre le monde : une
lecture géopolitique, géoculturelle, géoéconomique
et géo environnementale
ou petite introduction au programme de terminale.
Tom Clancy :
« Il n’y a pas de règle qui dise que le monde doit
avoir un sens »
Pour Jacques Levy, la « carte est
une représentation géométrique conventionnelle, plane, en
positions relatives, de phénomènes concrets ou abstraits
localisables dans l’espace géographique ». Pour simplifier, c’est une
représentation plane de phénomènes localisables dans
l'espace. C’est donc un formidable outil pour analyser les relations
entre Etats, la diversité culturelle et environnementale
ainsi que l’organisation de
l’espace économique mondialisé. Même si elles
cherchent à représenter le monde avec la plus grande rigueur
scientifique, les cartes restent des produits culturels qui reflètent la
façon de penser des sociétés qui les produisent.
Problématique : on peut donc
s’interroger sur l’image qu’elles donnent du monde. Comment
s’organise-t-il ? Qu’est-ce qui fait sa diversité? La
représentation qui en est donnée est-elle conforme à sa
réalité complexe ?
I Le monde…
a)
…globalisé (lecture
géoéconomique)
Un
planisphère représentant les flux de pétroleà
l'aide de figurés linéaires permet de démontrer que les
différentes économies sont liées par la multiplication des
échanges. c'est ce qu'on appelle. mondialisation est un processus de
mise en relation des différentes parties du monde par la multiplication
de flux de natures diverses. Certains voient dans la
généralisation de ces échanges un facteur de croissance. Ils donnent pour exemple
les performances économiques des pays d’Asie orientale ayant
adopté le modèle du vol
des oies sauvages japonais ou les taux de croissance à deux chiffres
de la Chine qui s’est ouverte au monde de façon
contrôlée à partir de 1979. Cette question reste
discutable. Il n’en demeure pas moins que se créent
désormais des relations
d’interdépendance entre les économies. Ce processus est
si poussé qu’il donne lieu selon certains à une
véritable globalisation. Désormais la masse des
transactions financières concerne l’ensemble de la planète.
Par ailleurs, l’adoption de quelques normes communes sur les plans
techniques et économiques pourraient laisser croire à une
progressive intégration généralisée des
économies.
Globalisation :
1-simple synonyme de la mondialisation
2-dimension financière de la mondialisation.
3-étape suivant la mondialisation aboutissant à la
dissolution de l’Etat-nation.
Interdépendance : se dit des économies liées les
unes aux autres par des flux de natures variées destinés à
satisfaire leurs besoins réciproques de biens, de services, de main
d'œuvre et de capitaux.
Croissance : augmentation durable de la production de biens et de services
Intégration : processus d’harmonisation des normes économiques et
sociales et d’ouverture des marchés dans une organisation
économique
b)
…
uniformisé (lecture géoculturelle)
Sur
d'autres planisphères, des figurés ponctuels donnent une
idée de l’implantation planétaire de franchises comme Mac
Donald ou Starbuks fréquentées par les
classes moyennes du monde entier. Cela donne le sentiment d’une uniformisation des modes de vie. La
généralisation du modèle de la société de consommation, le déploiement de réseaux de communication comme
internet (près de 2.7 milliards de connectés), la diffusion de
l’anglo-américain comme langue
véhiculaire du monde entier, la large commercialisation de biens
culturels (les films, les séries, les jeux vidéos) expliquent
l’adoption d’habitudes et de références communes
à un nombre croissant d’habitants de la planète. Ceci a pu
laisser croire à certains que se constituait progressivement un « village global ou
planétaire » conformément au pronostic de Marshall McLuhan.
Société de
consommation : société des pays développés
où la raison d’être principale est l’acquisition de
biens matériels ou de services sans cesse renouvelée.
Village planétaire (global village) :
théorie de Marshall McLuhan selon laquelle se constituerait un réseau mondial de
communication réunissant tous les hommes au delà des
différences linguistiques et culturelles.
Langue véhiculaire : langue
permettant à des peuples ayant des langues différentes de communiquer.
c)
…
gouverné (lecture géopolitique)
Avec
la seconde guerre mondiale, les problématiques majeures ont une
dimension clairement planétaire. La charte de San Francisco, le 26 juin
1945, donne naissance à l’Organisation
des Nations Unies (ONU) qui est la seule
instance de la gouvernance qui rassemble la quasi-totalité des Etats de
la planète (193). Il
existe cependant par ailleurs des organisations
à vocation internationales comme l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ou des rendez-vous
majeurs comme les sommets du G8 ou de
G20 à l’occasion desquels les chefs d’Etats ou de
gouvernements des grandes puissances définissent
en commun de grandes orientations qui concernent l’ensemble de la
planète.
Gouvernance : mode de gestion des affaires communes impliquant les
individus, des acteurs publics et privés, des institutions officielles,
des états ou des collectivités. La gouvernance peut alors reposer
aussi bien sur des accords, des normes juridiques que sur des arrangements
informels.
d)
…mais
limité (lecture géo environnementale).
Certains
de ces grands rassemblements ont pour sujet l’environnement. C’est
à l’occasion du sommet de
Rio qui eu lieu en 1992 que fut popularisé le principe du développement durable.
C’était l’aboutissement d’une réflexion qui du « Club
de Rome » (1968-1972) à, la
commission Brundtland (1987), démontrait
l’existence d’une distorsion entre le caractère fini des ressources mondiales et l’intensité du
prélèvement. Notre planète étant unique, certains
préconisaient donc une « croissance zéro »
(rapport Meadows) voir une décroissance (Nicholas Georgescu-Roegen) pour en préserver les ressources. Le développement
durable mis en avant par la commission Bruntland
semblait être un compromis plus acceptable pour les puissances
industrielles. En 2015 est organisée à Paris la COP 21 destinée à trouver
un accord international sur la réduction des émissions de gaz
à effet de serre (GES). La carte des pays signataires va devoir
enregistrer le retrait des Etats-Unis.
Développement durable : il se définit comme la volonté de satisfaire
les besoins du moment sans compromettre les capacités des
générations futures à satisfaire les leurs. Il
s’agit aussi de rendre possible dans le même temps,
la protection de l’environnement, la
viabilité voire l’efficacité économique et
enfin la solidarité et la
cohésion sociale.
Décroissance : ensemble
de thèses qui prônent l’amélioration du niveau de vie
du plus grand nombre associé à une réduction de
l’activité économique en partant du principe que le
modèle actuel de croissance et de développement est incompatible
avec les capacités réelles et limitée de la
planète.
Ressources : élément naturel présent dans le milieu qu’une société pour satisfaire
ses besoins.
II … est plus divers
a)
….que ce
soit d’un point de vue géoenvironnemental
ou …
Une
carte des domaines bioclimatiques fait apparaître que notre
planète est unique mais pas
uniforme. En effet, la diversité des modelés de surface et des angles d’incidence du soleil sur une terre couverte à 70% par les eaux,
explique en grande partie la variété des milieux qui la couvrent. Chacun de ces milieux, à l’image du milieu aride Saharien, est caractérisé par un biotope et une biocénose en interaction avec les sociétés
humaines qui s’y trouvent. Celles-ci y exploitent des ressources. On constate à leur
sujet qu’elles sont inégalement réparties. Dans le domaine
des énergies notamment, les flux sont le reflet de l’inégale distribution des ressources en
hydrocarbures. Le Moyen-Orient à lui seul semble détenir 64 % des
réserves prouvées de pétrole dans le monde.
L’exploitation ou l’utilisation de ces ressources peut être
à l’origine de nouvelles contraintes,
notamment lorsqu’elles polluent. L’exploitation du gaz de schiste
offre un exemple de ce type de situation. En matière de lutte contre ces
phénomènes de pollution, les efforts sont différents.
Ainsi, à l’issue des accords de Kyoto, l’Union
européenne qui les a ratifiés est la seule à avoir
réalisé des efforts probants de réduction d’émission
de gaz à effet de serre. Ce dernier exemple, permet de constater
que d’un point de vue…
Biocénose : ensemble des êtres vivants (animaux,
végétaux, micro-organismes soit la faune et la flore)
présents (Larousse) dans un écosystème.
Biotope : ensemble des éléments non vivants mais
naturels (sols, relief climat, cours d’eau) d’un
écosystème offrant des conditions de vie constantes ou cycliques
aux espèces de la biocénose.
Milieu géographique : ensemble des caractéristiques naturelles
(relief, climat, etc.) et humaines (environnement, politique,
économique, etc) influant sur la vie des
hommes (Larousse).
Contrainte:
élément (obstacle, aléa) qui gêne la présence
et les activités humaines dans un milieu donné.
b)
…géopolitique,
le monde n’est ni uniforme ni unifié.
Une
carte politique du monde avec ses
couleurs et ses lignes montre la persistance des Etats et des frontières
qui les délimitent. On compte dans le monde près de 200 Etats. Ceci s’explique par
l’attachement d’un nombre élevé de nations au principe du droit des peuples à disposer
d’eux-mêmes défini au 19ème
siècle et largement promu au 20ème. La décolonisation puis la dislocation du bloc communiste ont
contribué à la balkanisation
du monde. Aujourd’hui encore, on voit apparaître de nouveaux Etats
comme le Sud Soudan dont l’indépendance fut proclamée en
2011. On trouve aussi des revendications séparatistes chez les catalans
et les kurdes.
Cependant,
un autre mouvement contrarie cette
tendance au morcellement géopolitique. Pour des raisons politiques
ou économiques sont créées des organisations régionales où s’amorce un
processus d’intégration.
Dans le cas le plus poussé de l’Union européenne dans de
nombreux domaines s’impose le principe de supranationalité.
Ailleurs les intégrations sont moins poussées. Le Mercosur est
une Union douanière tandis
que l’ALENA est une zone de libre
échange.
Droit des peuples à disposer
d’eux-mêmes, droits des
nations, principe de nationalité : droit des peuples à leur
indépendance, à leur souveraineté et à leur
unité.
Etat : entité politique propre à une
population qui administre et exerce sa souveraineté sur un territoire.
Balkanisation : processus de division d’un territoire en
plusieurs Etats.
Nation : groupe humain présentant une forte unité culturelle,
fondée sur la langue, des références historiques
partagées, des façons d'être, la religion dans certains
cas. Dans la nation, les individus sont liés par la conscience sociale
et politique d'appartenir à une même communauté, quelles
que soient leurs différences ethniques initiales.
Frontière : limite
séparant la souveraineté de deux Etats.
Supranationalité : principe
qui caractérise une organisation placée au dessus des
institutions nationales et dont les décisions s’imposent aux Etats
membres.
Union douanière : les pays membres appliquent tous un tarif
extérieur commun aux importations en provenance d’un pays tiers.
Zone de libre échange : espace dans lequel les marchandises (parfois
les capitaux et les services) circulent librement entre les états.
c)
Le monde reste
caractérisé par une grande diversité culturelle (lecture
géoculturelle)…
La
persistance de la nation comme
élément fondamental d’identification dans la
communauté des hommes laisse entendre qu’il n’y a pas plus d’uniformisation culturelle
que d’unité géopolitique. On compte dans le monde entre
3000 et 7000 langues. La
diversité linguistique est donc réelle même si elle est
remise en cause par la disparition de certains idiomes et par la diffusion de l’anglais. La diversité
religieuse est également une réalité. Certains
s’appuient sur la prégnance
du fait religieux dans certaines sociétés ou sur
d’autres critères pour tenter de dessiner des cartes des aires de civilisations. Mais la seule
diversité des propositions permet de constater qu’il est difficile de circonscrire les aires
culturelles. Leurs limites sont
discutées, leurs extensions
évoluent encore et elles s’influencent les unes les autres.
Dans ces conditions, chacun des géographes spécialistes de la question
y va de sa proposition de cartographie
des aires de civilisation ou
ensembles culturels ( Huntington, Chaliand, Lacoste,
etc.)
Aires de civilisations : une aire de civilisation est une entité
géographique pouvant être considérée comme un espace
culturel fondé sur un ensemble de caractères matériels,
moraux, religieux et linguistiques, artistiques et sociaux commun à une
société ou à un groupe de sociétés.
d)
…..et par
un inégal développement (lecture géoéconomique).
Le
monde reste marqué par un inégal
développement. C’est en 1980, que Willy Brandt, ancien
chancelier ouest-allemand publie un ouvrage intitulé
« Nord-Sud : un programme de survie » où il
distingue un hémisphère septentrional riche qu’il oppose au
reste du monde moins développé. C'est une projection Peters qui est choisie pour réaliser le
planisphère qui illustre l'édition française du livre.
Cette représentation
équivalente a le mérite de rendre compte de la réelle
étendue des territoires du "sud". L’étude de
l’IDH ou de l’IPH révèle en effet
l’existence d’une fracture entre des pays développés situés pour la plupart dans
l’hémisphère nord et des pays moins
développés. Au sujet d'internet,certains
parlent même de fracture
numérique pour qualifier les écarts en termes
d'équipement. Cette
étude peut être effectuée au moyen de cartes par anamorphose. Mais le monde est plus…
Développement : Il s’agit d’une
en une amélioration du niveau et de la qualité de vie du
plus grand nombre.
IDH : Indice de développement humain. Il est
calculé par le Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD) qui tient compte du niveau de
santé (espérance de vie à la naissance), du niveau
d’instruction (taux d'alphabétisation et nombre moyen
d’années d’études) du revenu,
représenté par le PIB par habitant à parité de
pouvoir d’achat. L’indice obtenu est compris entre 0 et 1. Plus
l'indice est proche de 1, plus le développement est avancé.
IPH : indice de pauvreté humaine.
L'unité des IPH est le pour cent (%), mais il ne s'agit pas d'un
pourcentage de la population, il s'agit juste de
l'homogénéité de la formule. Plus un IPH est élevé,
plus un pays « est pauvre ».
Planisphère : représentation d'une sphère sur une
surface plane. Mission géographiquement impossible.
Projection : application bijective associant chaque point d'une
sphère à un point d'un plan et un seul. [Jacques Levy]. Pour le
dire plus simplement, il s’agit d’une technique de
représentation du globe terrestre ou d’une partie de celui-ci sur
une surface plane. . Les projections
qui respectent les formes en conservant les angles sont dites conformes. Les projections qui
respectent les surfaces sont dites équivalentes. Celles qui
respectent les distances sont dites équidistantes.
Cartes par anamorphoses: il s'agit
de cartes statistiques sur lesquelles les unités de surfaces de tailles
variables témoignent de l'importance du phénomène pour
chaque territoire représenté.
III … [et] complexe que ne le laissent penser
certaines représentations.
a)
Il n’y a
pas un nord et un sud mais des «nords»
et des « suds » (lecture géoéconomique).
Une
étude plus fine de la carte des IDH révèle que l’inégal développement
est bien plus complexe que la seule opposition nord-sud. Le planisphère reposant sur une projection conforme que nous avons
étudié permet de distinguer les pays les moins
avancés (PMA) caractérisés par une grande
pauvreté, une faible intégration dans l’économie
mondiale et une grande vulnérabilité
aux famines aux épidémies et aux risques naturels, des pays
à revenus intermédiaires (PRI) qui tardent cependant
à se développer durablement. Certains pays connaissent un développement plus rapide.
C’est le cas des nouveaux pays industrialisés (NPI)
qui ont souvent choisi un modèle de développement basé sur
l’ouverture progressive de leur économie comme au Japon. Ils sont
d’ailleurs souvent situés en Asie. D’autres ont fait reposer
leur développement sur les revenus du pétrole. Ce sont les pays
exportateurs de pétrole (PEP). Les ressources
n’étant pas illimitées, ils ont désormais
intérêt à diversifier leurs activités. Il existe
enfin des états-continents émergents.
L’immensité du territoire leur garantit d’importantes ressources mais ils connaissent
également un développement industriel rapide. Le
Brésil et l’Inde appartiennent à cette catégorie.
Compte tenu de son rang de seconde
économie mondiale, la Chine n’en fait déjà plus
partie. Le niveau de développement de pays comme Singapour, la
Corée du Sud ou Taïwan fait que, désormais, on les assimile
plutôt aux pays du Nord. On parle de
Nouveau Pays Industrialisés Asiatiques (NPIA). Au sujet de cet autre
hémisphère la Russie pose la question de savoir si elle a
passé le cap de la transition pour devenir une puissance
économique majeure. Elle n’est plus seulement un pays en
transition.
b)
Les
disparités s’observent à plusieurs échelles(lecture
géoéconomique).
Au
sujet de la Chine qui présente des taux de croissance exceptionnels, la question de son développement
reste posée lorsque les cartes révèlent les
importantes disparités spatiales
qui concernent son territoire. La Chine littorale attire la plupart des
investissements, réalise et affiche l’essentiel de la richesse du
pays. Ailleurs, notamment en Chine intérieur et à l’ouest,
le niveau de développement reste
faible. Cette situation explique d’ailleurs l’existence de
mouvements de populations rurales pauvres vers les villes littorales. On parle
de phénomène mingong. Le Brésil offre un autre exemple de ces disparités socio-spatiales
qui s’observent à l’échelle régionale comme
à l’échelle d’une ville. Ainsi, il n’est pas
rare que des quartiers de très grande précarité (favelas)
jouxtent des espaces résidentiels ultra sécurisés.
c)
L’explication
des conflits est rarement simple et les cartes doivent être
critiquées (lecture
géopolitique et géoculturelle)
" Question posée à Gandhi: Que
pensez-vous de la civilisation occidentale ? Réponse de
l'intéressé : Je pense que ce serait une bonne idée".
Fort
de sa carte des grands modèles
sociétaux, Samuel Huntington a cherché à
expliquer les conflits contemporains par la théorie du choc des civilisations. Partant du constat, que désormais,
les sociétés ne se
définissent plus idéologiquement contrairement à ce qui se produisait pendant la guerre froide, il considère
que le monde musulman, amené
à s’étendre pour des raisons démographiques, doit nécessairement entrer en
conflit avec les autres civilisations. Cette théorie très
largement acceptée dans les
milieux néoconservateurs américains ou dans celui des islamistes
radicaux, peut largement être critiquée pour
différentes raisons. En particulier elle
fait passer au second plan les autres enjeux des conflits internationaux ou
internes. Le Moyen-Orient (étude de cas) offre l’exemple
d’une région où les enjeux
liés aux ressources, aux territoires ou au pouvoir sont souvent
mêlés à des considérations religieuses parfois
mises au premier plan. Il convient donc déterminer à
différentes échelles, l’ensemble des enjeux de conflits
pour ne pas en donner une représentation caricaturale. Il convient donc de garder un regard
critique sur les cartes car comme l'écrivait le géographe
américain Mark Monmonier, il est
possible de mentir avec des cartes : " How to lie with
maps".
Civilisation : ensemble de caractères matériels,
moraux, religieux, linguistiques, artistiques et sociaux communs à
une société ou à un groupe de sociétés.
Aires de civilisation : espaces culturels où on retrouve ces
caractères communs.
Sécularisation : désigne la perte d’influence des religions
dans les sociétés (Max Weber)
Conclusion :
Les
cartes sont donc nécessaires pour comprendre le monde. Mais il faut se
méfier d’une lecture simpliste de ses outils. Elle ne saurait se
résumer à la distinction de grands ensembles ou à la des
explications caricaturales. Opposer le nord au sud, distinguer des aires de
civilisations ou proposer une théorie des relations internationales aide
à comprendre le monde et les dynamiques qui l’animent, mais il
convient aussi de prendre en compte
sa complexité et les interrogations que suscitent les évolutions
récentes, les dynamiques territoriales.
Auteur :
Nérée Manuel
Dernière mise à jour : 09/19
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