Les
totalitarismes stalinien et hitlérien.
Apparu en Italie dans le
année 20, un régime totalitaire est une dictature qui repose sur une idéologie
dominante et un parti unique. Dans un régime totalitaire, l’Etat est tout et l’individu
n’est rien. L’Etat réprime l’opposition par la terreur. La censure et la propagande
lui permettent d’embrigader la population. Enfin, l’Etat contrôle l’économie.
Problématique : Existe-t-il
un ou des totalitarismes ? Les régimes qualifiés de totalitaires sont-ils
comparables ?
I Les
deux régimes sont des dictatures basées sur des idéologies totalisantes.
a)
Des dictatures.
L’URSS stalinienne :
Après
la mort de Lénine en 1924, Staline élimine ses adversaires politiques,
comme Trotski. Kamenev Zinoviev, Boukharine. En 1936, il fait
adopter une nouvelle constitution. Le peuple vote pour des candidats uniques.
Le parti communiste est le parti unique. Staline contrôle toutes les
nominations des cadres du parti.
L’Allemagne nazie :
A la suite de l’échec du putsch de la brasserie en novembre 1923, Hitler s’empare du pouvoir par la voie légale quand son parti le NSDAP (Parti National Socialiste des travailleurs Allemands) remporte les élections législatives de novembre 1932. Hitler est alors nommé chancelier le 30 janvier 1933 par le président Hindenburg. Il obtient rapidement les pleins pouvoirs et prend le titre de Reichsführer en 1934 à la mort d’Hindenburg. Il cumule les titres et les fonctions de président et de chancelier.
b)
des idéologies foncièrement différentes.
Le nazisme : Nazisme
est un terme construit à partir du sigle du parti. Même s’il a des revendications
sociales au début, le nazisme est avant tout une idéologie d’extrême droite nationaliste, raciste
et antisémite. Pour Hitler, les races
sont inégales. La race aryenne
est supérieure et il faut lui conquérir un espace
vital.
Antisémitisme :
haine des juifs.
Le
stalinisme : Le
stalinisme est un communisme. C’est-à-dire une idéologie qui souhaite mettre en
commun les moyens de production pour assurer le progrès social. En principe
nazisme et communisme s’opposent.
II Le poids de
l’Etat dans l’économie.
a)
Dans l’URSS de Staline:
L’économe est planifiée au moyen de plans de
5 ans (plans quinquennaux). Staline veut accélérer l’industrialisation et collectiviser
les compagnes. Des Kolkhozes et des sovkhozes sont mis en place.
Kolkhoze :
ferme collective. Le revenu des kolkhoziens dépend du temps de travail et du
revenu de l’exploitation.
Sovkhoze :
ferme d’Etat. Chaque travailleur perçoit un salaire fixe.
Allemagne
nazie :
Dans l’Allemagne
nazie, l’Etat contrôle l’économie. De grands travaux sont réalisés.. L’objectif fixé est également celui de l’autarcie. A partir
de 1936, l’économie est planifiée égale pour préparer la guerre.
On peut donc parler
de dirigisme économique pour les
deux pays tant l’Etat contrôle l’économie.
III Un projet de transformation de la
société.
a) La mobilisation des masses par la
propagande.
Dans l’URSS de
Staline, la propagande
entretient le culte du chef. Elle
utilise la presse (La Pravda), les affiches, la peinture, le cinéma (Octobre d’Eisenstein). Ainsi se
développe un véritable art officiel, le réalisme socialiste. La jeunesse est encadrée. les
adolescents de 14 à 18 ans sont rassemblés dans les komsomols.
Komsomols
: jeunesses communistes.
On retrouve la
mobilisation des mêmes moyens d’encadrement de la population dans l’Allemagne
nazie. Les « jeunesses
hitlériennes » (hitler–jugend) et les « ligues des jeunes filles
allemandes » servent l’objectif d’Hitler de créer une jeunesse forte
et disciplinée. Joseph Goebbels, ministre de la propagande, contrôle les
moyens de communication : la radio, le cinéma. Il met à disposition de Leni Riefenstahl des moyens colossaux pour
réaliser le Triomphe de la volonté ou
bien les Dieux du stade. Cette
propagande entretient le culte de la
personnalité et fait d’Hitler l’incarnation du Troisième Reich.
b) Le déploiement
d’une extraordinaire terreur de masse.
En URSS,
la répression s’étend à toute la société Les koulaks (paysans riches) sont victimes de la politique de
collectivisation. Ainsi, en Ukraine, en 1930-1932, des millions de paysans sont
ainsi victimes d’une famine dont les origines ne sont pas naturelles. On
appelle cette famine Holodomor.
Au total, 1 800 0000 paysans furent déportés. La terreur concerne également les
membres du parti et les cadres de l’armée. Ce sont les « Grandes Purges » de 1936 à 1939.
Le NKVD et le goulag sont les
instruments de cette répression.
Goulags
: Camps de travail
NKVD:
(Commissariat du peuple à l'intérieur) Police politique. Le NKVD est l'ancêtre
du KGB (Comité de sécurité d'Etat), crée en 1954.
En Allemagne, la violence de masse est également mise en
place dans l’Allemagne nazie. La gestapo chasse les opposants.
Lorsqu’ils sont arrêtés ceux-ci sont envoyés dans des camps de concentration comme Dachau ouvert dès 33. La répression
peut également concerner les membres du parti nazi. Ce fut le cas à l’occasion
de la « nuit des longs couteaux » en juin 1934. 200 membres des SA
furent exécutés. Mais l’Allemagne nazie se distingue avant tout par l’ampleur
du crime génocidaire. (voir chapitre suivant)
SA (Sturmabteilung ) : Division
d'assaut, organisation paramilitaire du NSDAP créée par Hitler en 1921 en
réunissant d'anciens combattants, des officiers mécontents et des membres des
corps francs sous l'autorité d'Ernst Röhm.
Gestapo :
Geheim Staatpolizei, police
politique secrète du pati nazi fondée en 1933.
c) Des résistances
En URSS, malgré l’adhésion d’une bonne partie de la population au culte de Staline il semblerait que même pendant les heures les plus terribles de la grande terreur, la société civile a conservé une certaine autonomie, développant parfois des formes de résistance plus ou moins actives. Par exemple 14000 émeutes ont été recensées par la police politique soviétique en 1930.
En Allemagne, le régime nazi est parvenu à maintenir un certain soutien populaire jusqu’à la fin. le nombre d’adhérents au parti nazi de passer de 2 M en 33 à 8 M en 1945. Cependant, il y eu aussi une résistance au régime nazi en Allemagne. Il y eu une résistance communiste, socialiste mais aussi des jeunes se sont rebellés. C’est le cas des pirates Eidelweiss de Cologne et de la Rose Blanche fut un groupe de résistance fondé par des étudiants Hans et Sophie Scholl ,Alexander Schmorell.
Conclusion :
Les deux régimes partagent donc un certain nombre de points communs permettant de définir le totalitarisme. Il s’agit en effet de régimes basés sur une idéologie dominante, un parti unique, la dictature d'un dirigeant, une police imposant la terreur, un monopole des moyens de communication, un monopole de la force armée et une économie dirigée par l'Etat. Mais les deux régimes ne sont pas identiques. Par exemple, ils se distinguent par leurs idéologies et leurs victimes.