New-York, centre de la mondialisation 

Surnommée Big apple, New-York est la métropole symbole de la ville mondiale dans le monde entier.

 

Problématique : A partir de l’exemple de New York, comment peut-on définir une ville globale ?

 

I Les fonctions qui définissent une ville globale …

a)     Il s’agit d’un espace densément peuplé ….

New York est une mégapole qui réunit 22 millions d'habitants. Les densités de populations y sont supérieures à 10 000 habitants au km².

Mégapole : le terme désigne une ville multimillionnaire. Elle compte en général plus de cinq millions d’habitant. L’ONU retient le seuil de 10 millions (megacities).

 

b)     ….associant des fonctions de centres de commandement 

Les villes globales concentrent de la richesse et des fonctions de commandement. Dans le domaine économique, New York abrite les sièges sociaux de 25 des 500 plus importantes firmes transnationales. On trouve également à Wall Street, le New York Stock Exchange (NYSE), autrement dit la première bourse en volume de transactions. L’influence de New York repose également sur le rayonnement de ses médias : CBS, l’agence de presse Associated Press, le Time, Newsweek et le Wall Street journal. New York a également des fonctions de commandement dans le domaine politique. On y trouve le siège majeur de l’ONU.  Mais New York n’est pas capitale d’Etat contrairement à Tokyo, Londres,  Paris et Berlin.

 

c)     ,… de nœuds de communication,

On trouve à New York au moins trois grands aéroports (JFK, Newark, La Guardia) qui font de la ville un hub majeur. Les infrastructures portuaires situées en aval de l’Hudson font de New York le premier port de la façade atlantique des Etats-Unis. La ville globale est donc aussi une ville nodale.   

Hub (moyeux) : plate-forme aéroportuaire permettant le rayonnement de lignes long courrier et des lignes secondaires.

 

d)     … et des fonctions distractives, récréatives et éducatives en compétition.

Les villes globales sont aussi des foyers culturels majeurs. On y trouve de nombreux musées de renommée internationale comme le Metropolitan Museum of Art, le Museum Of Modern Art (MOMA) et le Guggenheim.

 

II … font qu’elle participe à l’organisation de l’espace à différente échelles

 

a)     à l’échelle mondiale …

 

New-York s’inscrit dans ce qu’on appelle l’Archipel Mégalopolitain Mondial qui réunit les villes mondiales  entre elles.

 Schéma AMM

 

b)     …..et régionale.

Les  villes globales organisent également l’espace qui les environne. Ainsi New-York s’intègre-t-elle complètement dans la mégalopolis américaine.

 Schéma mégalopole

 

Mégalopole : région urbaine de plusieurs dizaines de millions d'habitants comprenant des métropoles   s'étendant de manière continue sur des centaines de kilomètres. On peut compléter la définition en disant que la mégalopole est structurée autour d’un système efficient de transports et qu’elle joue un rôle d’interface. C’est un espace qui concentre des fonctions de commandement et des richesses.

 

III Sa morphologie témoigne de son insertion dans la mondialisation.

 

a)     La skyline est le reflet du rôle des villes globales dans la mondialisation.

 

La skyline est désormais la signature de New-York. Elle inscrit le central Business district (CBD), symbole de la fonction des villes globales, dans le paysage. C’est aussi une façon concrète et symbolique d’affirmer la puissance d’une ville, d’un Etat.

 

CBD : lieux centraux où sont concentrés les sièges sociaux d'entreprises et les fonctions de commandement 

Paysage : portion de l’espace analysée visuellement.

 

b)     Morphologie et dynamiques urbaines des villes globales.

Dans la banlieue se développe l’habitat individuel dans des espaces résidentiels. On trouve aussi en périphérie des zones d’activités, notamment de technopoles, ou bien de centres commerciaux comme les «malls ». On voit aussi se former des centres secondaires, les edge cities. On peut citer l’exemple de Jersey city en face de Manhattan. Il y a également dans les villes globales de fortes disparités socio-spatiales.  Elle distingue des quartiers aisés voir très aisés  de quartiers pauvres comme  Harlem, au nord de Manhattan, où 36% de la population vit avec des revenus en dessous du seuil de pauvreté (image du ghetto). Mais leur peuplement et la répartition des quartiers peuvent évoluer. Comme dans les autres agglomérations, on observe un processus de gentrification. Ainsi, à  New York, le quartier de Soho est devenu un quartier branché. 

Schéma  morphologie d’une ville globale américaine

 

Gentrification : processus d'installation pionnière dans un quartier de résidents d'un niveau socio-économique supérieur à celui des résidents déjà présents. A Paris, certains pourraient parler de « boboisation ».

  

Edge cities : pôle d'emploi périphérique, spécialisé souvent dans la finance, l'industrie de l’information, le high tech et les surfaces commerciales.

 

Conclusion :

Il est donc possible de définir la ville globale à partir de l’exemple de New York. La ville globale est, en effet, une métropole qui concentre de la richesse et des fonctions de commandement dans le domaine politique et dans le domaine économique. C’est aussi un pôle qui joue un rôle nodal dans les réseaux de la mondialisation. Elle s’inscrit également dans les flux de la mondialisation par son caractère cosmopolite. La ville globale organise l’espace. A l’échelle mondiale, participe à un système urbain qui réunit les villes du même rang. A l’échelle régionale elle articule le local et le globalSur son territoire, la répartition des fonctions se lit dans le paysage. La ville globale est également marquée par des disparités socio-spatiales.