La
France et les français dans la guerre.
.
Analyse du sujet :
Sujet : typologique : Il s'agit avant tout d'identifier les différentes zones
qui divisent la France, le régime de Vichy et les attitudes des français.
France : Territoire
Etat.
Français
Quel tableau de la
France pendant la guerre peut-on dresser ?
I La France
partagée. Questions d'autorité et de souveraineté sur la France et son empire .
a) L'origine la
division de la France.
Après l'invasion de
la Pologne (sept 39) du Danemark et de la Norvège (avril 1940), débute une
période d'immobilité de sept mois baptisée "drôle de guerre". Mais l'Allemagne lance son attaque de la
France le 10 mai. En 6 semaines, la France est écrasée. C'est la " bataille de France ". Elle dure jusqu' au 22 juin 1940. La bataille
de France est perdue. L'armistice est signé le 22 juin 1940.
Armistice : c'est une
convention politique signée par deux gouvernements pour mettre fin aux
hostilités. Il met fin aux combats pas à la guerre.
b) la division de
la France
L'armistice divise
le pays en au moins quatre zones.
- la zone
non-occupée sous administration française. Le Gers appartient cette zone mais n'est pas du tout éloigné de
la zone occupée à l'ouest.
- la zone occupée
sous administration allemande
- Moselle, Haut
Rhin et Bas Rhin sont rattachés à l'Allemagne Nord et Pas de Calais sont
rattachés à l'administration allemande de Belgique.
L'Italie occupe
d'abord la ville de menton et une partie du Queyras puis elle occupe 8
départements des Alpes, de la Côte provençale et de la Corse.
Conséquences :Les
familles sont séparées par la ligne de démarcation. Il est nécessaire d'avoir
des autorisations spéciales pour passer d'une zone à l'autre même pour le
gouvernement.
c) L'évolution de
l'autorité Pétainiste sur le territoire national et dans l'empire colonial.
Cette autorité
s’amenuise progressivement. Son extension est limitée en 1940 avec la partition de la France et le
ralliement à la France libre de colonies comme l’Afrique Equatoriale. Elle s’amenuise encore lorsque les alliés
débarquent en Afrique du nord en novembre 42. En effet, les Allemands décident alors en réaction
d'envahir la zone sud. C'est à ce moment là que les Gersois découvrent les
premiers uniformes de la Wehrmacht. A Mirande, les premiers allemands viennent
de l'ouest, d'Aquitaine. En mai 1943, De Gaulle arrivé à Alger crée le Comité
Français de Libération Nationale et écarte Giraud qui administrait depuis
décembre 42, l’Afrique du Nord au nom du
Maréchal. La souveraineté du soi-disant "Etat français" est donc de
plus en plus limitée d'un point de vue territorial. En province, cette autorité
est relayée par les préfets et les sous-préfets, représentants de l'Etat.
II L' Etat .
a) La fin de la
troisième république
En 1939, Albert
Lebrun est président de la Troisième
République. Paul Reynaud est président
du conseil. Dans son gouvernement, De Gaulle est sous secrétaire d'Etat à la
défense, Pétain est vice -président du conseil. Il s'agit alors d'une
démocratie. A la suite de la "Bataille de France" , un débat s'ouvre
au sein du gouvernement pour savoir quelle attitude adopter face aux
événements. Militaires et politiques pensent dans leur majorité qu'il est
inutile de poursuivre une guerre qu'ils estiment perdue. Ils sont majoritairement
favorables à un armistice.
Le 16 juin, Paul
Reynaud qui était lui partisan d'une poursuite des combats démissionne. De
Gaulle qui a le même point de vue rallie Londres. Pétain est nommé Président du
conseil. Dès le 17 juin, il annonce la demande de l'armistice.
- le 10 juillet
1940, la Chambre des députés et le Sénat réunis en Assemblée nationale votent les pleins pouvoirs au maréchal
Philippe Pétain pour qu'il rédige une nouvelle constitution (Sur un total de
649 votants, 569 pour, 80 contre, 17 abstentions, nombreux absents- 70
communistes privés de leurs siège par Daladier en janvier 40 ; 27 députés
embarqués sur le Massilia pour transférer le
gouvernement en Afrique du Nord). C'est
la fin de la IIIe République.
Conclusion : La
défaite provoque la fin de la 3ème République et la division politique de la
France.
b) la nature du
nouveau régime.
Le 12 juillet 1940,
le journal officiel publie les actes constitutionnels du 11 juillet 1940. Il
s'agit d'un texte juridique qui définit la nature et l'organisation du nouveau
régime. Il est fortement inspiré par le juriste d'extrême droite Raphaël
Alibert.
Les principes
fondamentaux des actes constitutionnels sont les suivants :
-Pétain est chef de
l ' état et du gouvernement .(§art. 1° § 1)
-Pétain concentre
entre ses mains tous les pouvoirs : pouvoir exécutif(art 2°§ 3-5) et pouvoir
législatif (art 2 ° § 2-3).
-Il nomme à tous
les emplois civils et militaires (art. 2 § 4).
-Rem: Il détient
aussi une part du pouvoir judiciaire. Il participe à la répression politique
par l' intermédiaire de la cour suprême de Justice .(5 ° acte constitutionnel
30 juillet )
Le principe
représentatif des institutions est remis en cause puisque les partis
traditionnels et les syndicats sont interdits. Les assemblées sont congédiées.
Pétain gouverne par décrets. La chambre des députés et le sénat sont maintenus
en théorie mais il est prévu de créer de nouvelles assemblées législatives (art
3). Effectivement, en 41 Pétain crée une assemblée
législative formée de notables, d' artistes, de savants, d '
ecclésiastiques, de dirigeants de coopératives agricoles : le Conseil National .
Pierre Laval est
alors désigné comme dauphin de Pétain. Il n' est absolument pas élu. Il tombera
plus tard en disgrâce.
La presse est
censurée
Ce régime porte
donc atteinte au principe de représentation du peuple Français. Le suffrage
universel est ignoré .
Conclusion : Les
actes constitutionnels mettent donc en place une dictature personnelle. Il n'
est plus question de République
française mais d' Etat français.
Cet état est reconnu par la plupart des Etats du monde.
b) Les valeurs de
l'état Français : la révolution nationale
C'est un régime conservateur :
La devise Travail -Famille-Patrie (devise des
« croix de feu » dans l’entre-deux-guerres) remplace la devise
républicaine. Elle reflète assez bien les doctrines de ce régime.
La préférence dans
le domaine économique est accordée à l'artisanat, au travail de la terre, à la
paysannerie car " La terre ne ment
pas " disait Pétain. Les professions sont organisées en corporations.
La famille est
valorisée. L'idéal est celui de la femme
au foyer. Les familles nombreuses sont honorées et bénéficient d’avantages. Le
divorce est rendu plus difficile.
C'est un régime
nationaliste et xénophobe.
La patrie remplace la
nation : celle-ci n'est plus l'expression d'une volonté commune de vivre
ensemble mais un lien qui rattache tout individu à un sol et une race. En sont
exclus les individus ou les groupes qui pour des raisons de race ou de
convictions ne peuvent souscrire à cette conception de la patrie. La
nationalité française est retirée à ceux qui ne l'ont que depuis 1927. Des
étrangers sont emprisonnés dans des camps d'internement.
C'est un régime antisémite :
Cet antisémitisme
se manifeste bien avant que les Allemands fassent pression. En octobre 40 est
adopté le statut des juifs qui les exclut de toutes les fonctions leur
permettant d'exercer une autorité et de l'influence. Il fut aggravé par la loi
du 2 juin 1941 qui étend la définition du statut de juif et oblige cette
population à un recensement . Ceci a
d'ailleurs facilité leur arrestation et leur déportation.
Conclusion : La
révolution nationale n'est pas une doctrine cohérente mais un ensemble
composite d'idées réactionnaires , nationalistes et antisémites.
Corporation : organisations
rassemblant employeurs et employés par
secteurs d'activité. Elles sont censés représenter les intérêts de tous et
dépasser la lutte des classes chère aux communistes.
c) La collaboration
d'Etat.
La collaboration d'Etat
est inaugurée le 24 octobre 1940, par un entretien entre Pétain et Hitler à Montoire.
Pétain justifie la
collaboration.
-Il est persuadé de
la victoire allemande
-Il pense donc
pouvoir protéger les intérêts de la France en permettant le ravitaillement en
garantissant l’unité de la France et la souveraineté nationale.
Mais il doit
annoncer des contreparties :"Des obligations vis à vis du vainqueur".
Il s'agit d'obligations militaires, économiques et politiques.
- les Allemands
n'entendent pas considérer la France comme un partenaire mais comme un vaincu.
Leur seul intérêt à la collaboration d'Etat : obtenir la coopération de
l'administration française afin d'éviter de mobiliser des troupes nombreuses en
France.
Les formes de la
collaboration.
- Collaboration
Politique
Adoption de lois
d’exception qui permettent de traquer les résistants.En
janvier 43, est créée la Milice de Darnand. Elle Aide les allemands à réduire
les Maquis (Glières ,Vercors).
-La collaboration
au génocide :
le 29 mai 1942, les
Allemands rendent obligatoire le port de l'étoile jaune en zone occupée et en
zone libre, Vichy fait apposer la mention "juif" sur la carte
d'identité.
Enfin des Juifs
étrangers réfugiés en France sont livrés aux Nazis.
Par exemple le
16-17 Juillet 1942, a lieu la rafle du Vel' d ' Hiv. A l' initiative de Laval,
la police française arrête 12884 juifs hommes , femmes et enfants pour les
livrer aux Nazis. Les Allemands voulaient épargner les enfants de moins de 6
ans mais les autorités françaises demandent qu'ils soient emmenés avec leurs
parents. Dans le Gers, les principales arrestations du juifs ont lieu en août
1942.
Sur 350 000 juifs
en France en 1939, 76 000 ont été déportés, 2500 ont survécu. Les victimes ont
surtout été des juifs étrangers (24 000 juifs français déportés). Les 4/5 des
juifs résidant en France déportés, l'ont été par des Français.
-La collaboration
économique:
La France livre des
denrées alimentaires et du matériel de
guerre. Elle fournit aussi de al main d'oeuvre. La
politique de la relève (pour 3 ouvriers partis travailler en Allemagne, un
prisonnier libéré) est un échec. Est donc crée en février 1943 le STO (service
du travail obligatoire): tous les jeunes français nés entre 1920 et 1922
doivent partir travailler en Allemagne. Beaucoup préfèrent rejoindre les
maquis.
-La collaboration
militaire.
En Mai 1941, les
protocoles de Paris offrent à l'Axe un soutien logistique en Afrique du nord.
Toujours en en 1941 est créée une Légion
des Volontaires Français contre le bolchevisme (LVF)
Conclusion : La
collaboration s'est progressivement intensifiée .Le régime de Vichy a donc aidé
avec zèle l’Allemagne.
III L'attitude des
français pendant la guerre.
a) il y a une
minorité de collaborationnistes :
Intellectuels,
hommes politiques qui admirent l'Allemagne nazie et qui plaident pour
instauration d'un régime identique en France. On les trouve :
dans les partis
d'inspiration nazie, financés par l'occupant : quelques milliers de membres
.Rassemblement National Populaire (Marcel Deat),
Parti populaire français (Jacques Doriot).
dans la Légion des
Volontaires Français (LVF) : environ 10 000 volontaires (beaucoup moins qu'en
Belgique, Pays-Bas ou Norvège) qui choisissent de se battre sous l'uniforme
allemand.
D'autres Français collaborent
avec les Allemands par intérêt personnel : industriels, commerçants... Ils
trouvent là le moyen de s'enrichir. Ce sont les collaborateurs.
Parmi ceux qui
collaborent, il faut également compter ceux qui dénoncent des résistants ou des
juifs cachés. Exemple :
Tulle, le 14 août
1942,
Monsieur le
commissaire général aux questions juives,
Je me permets
d'attirer votre attention sur un individu juif étranger, qui par son activité
néfaste, compromet la sécurité du pays et nuit à l'œuvre de redressement
national. Il s'agit du nommé F...
b) La majorité des
Français entre attentisme et indifférence.
La majorité des
Français reste attentiste.
L'attitude face aux
allemands
En 1940-41, la
conviction que les Allemands sont invincibles domine, en 1942, avec les
première défaites des espoirs germent.
En zone occupée,
beaucoup sont sourdement hostiles à l'occupant, en zone libre nombreux sont
ceux qui n'ont jamais vu un uniforme allemand.
Les français et le
régime de Vichy.
Pour Henry Amouroux (Historien) , il y a au début de la guerre en
France 40 millions de pétainistes.. le Ils voient dans le maréchal Pétain, le
vainqueur de la première guerre mondiale et un protecteur après la défaite de mai-juin 1940. Au début le régime profite d'un fort
sentiment anglophobe né de la destruction d'une partie de la flotte française
par la marine britannique à Mers el-Kébir en juillet
40 (décès de 1297 marins français) Mais progressivement les manifestations
d'hostilités vis à vis du régime se multiplient.
Les Français face à
la persécution des juifs
Les réactions, là
encore, ne sont pas homogènes :
A de rares
exceptions près, les élites intellectuelles, religieuses et administratives
montrent une grande indifférence face aux mesures antisémites (l'antisémitisme
était diffus dans la population) tout comme elles restent indifférentes face à
la persécution qui frappe les opposants.
Une évolution se
produit à partir de l'été 1942 car la répression s'intensifie et touche de plus
en plus de personnes : les rafles juives deviennent visibles.
On rencontre aussi
des hommes et des femmes qui accueillent les persécutés, les protègent et les
cachent.
ex. au Chambon sur
Lignon, dans les Cévennes, tout un village se mobilise pour protéger des Juifs.
C'est le seul village français honoré du titre de "Juste" par Yad Vashem.
c) Les problèmes de
vie quotidienne.
Pour beaucoup les
français se préoccupent avant tout des problèmes de vie quotidienne.
Les prélèvements
allemands se traduisent pour la population des villes par des restrictions :
des tickets donnent droit à 1200 ou 1800 calories/jour selon l'âge. Cela suppose
de longues files d'attente.
Le marché noir se
développe et enrichit ceux qui s'y livrent : 1 kg de café peut atteindre 1000
F, c'est à dire la moitié du salaire moyen à Paris.
On estime qu'un
quart des Français a pu s'alimenter normalement (essentiellement des ruraux) et
que plus de la moitié des Français a connu la faim. Dans certaines villes, la
mortalité des enfants augmente de moitié, les décès dus à la tuberculose
doublent, 1/4 des adolescents ont une taille inférieure à la normale.
Des produits de
remplacement se diffusent : semelles de bois, cigarettes aux feuilles de
tournesol, vélo-taxi...
Les populations
sont également soumises au couvre-feu (interdiction de sortir le soir après une
certaine heure)
d) les résistants
Une autre minorité
décide de refuser l'occupation allemande et le régime de Vichy : ce sont les
résistants (ils ont été environ 200 000 - 300 000). Ils sont issus de toutes
les catégories sociales . Les femmes jouent un rôle important dans ces
organisations.
Des immigrés de
toutes nationalités (juifs étrangers, Italiens anti-fascistes,
Allemands anti-nazis réfugiés en France avant la
guerre) participent aux combats aux côtés des résistants notamment dans
l'organisation baptisée MOI (Main d'œuvre immigrée).
Il est possible de
rendre compte de l'évolution de la résistance.
" 1940-1941:
Les débuts de la résistance.
Le 18 juin 1940, le
général de Gaulle lance un appel à la résistance. Il fonde à Londres la
"France Libre" dont l'objectif est de libérer la France en organisant
la résistance. Ce mouvement est doté d'une armée de 7000 combattants: les
Forces Françaises Libres.
En France, les
premiers mouvements de résistance apparaissent à partir de l'automne 1940
(Combat, Libération, Franc-Tireur dans la zone sud;
Organisation Civile et Militaire, Libération-Nord, Ceux de la Résistance, Ceux
de la Libération dans la zone nord).
Les premiers
résistants manifestent, distribuent des tracts et des journaux et renseignent
les Alliés.
" 1941-1942:
Le renforcement de la résistance.
Les mouvements se
multiplient, notamment avec l'engagement du Parti Communiste dans la Résistance
après l'attaque de l'URSS par l'Allemagne en juin 1941.
Naissent ainsi des
organisations proches des communistes: Front National et Francs Tireurs et
Partisans .
Les premiers
attentats et actes de sabotages apparaissent. Ainsi le 21 Août 1941, le
responsable communiste Georges Fabien abat un soldat Allemand.
De Gaulle confie à
Jean Moulin la mission d'unifier la résistance en zone sud. La "France
Libre" devient alors la "France Combattante".
" Novembre
1942-1944:Unification et organisation de la Résistance.
En février 1943,
est établi le STO. De nombreux jeunes refusant le STO gonflent les effectifs
des maquis en entrant dans la clandestinité. Le 26 janvier 1943, les principaux
mouvements de la zone sud fusionnent et forment le MUR.
MUR ( Mouvements
Unis de la Résistance).
Le 15 mai 1943,
Jean Moulin fonde le CNR qui représente la résistance intérieur.
CNR:
Conseil National de la Résistance qui réunit des mouvements de résistance, de
Partis et de Syndicats .
Maquis: Lieu où se
regroupaient les résistants pour se cacher et préparer leurs opérations.
" 1944 - La
résistance et la libération.
Pour préparer la
libération, on réunit les forces armées clandestines dans les FFI ( Forces
Françaises de l'Intérieur )
La résistance
prépare le débarquement par des sabotages. Après le 6 juin, le rôle de la
résistance est de ralentir les mouvements des troupes allemandes en poursuivant
les sabotages et en multipliant les actes de guérilla . Les FFL débarquent aux
cotés des Alliés et contribuent à la libération.
Dès juin 44 est créé le, le GPRF dont le général de Gaulle est le chef devient le gouvernement légal de la France fin aoùt 44.
L'Allemagne Nazie
capitule le 8 mai.
GPRF:
Gouvernement provisoire de la République Française
Milice: Formation
paramilitaire fondée en janvier 1943 par le gouvernement de Vichy pour lutter
contre la résistance en collaborant avec les Allemands.
La défaite de juin
1940 face à l'Allemagne ouvre une période de souffrance pour les Français. Si
les Allemands imposent au pays restrictions et ordre nouveau, cette période est
aussi l'occasion de déchirements entre Français. Le régime de Vichy, sous
prétexte de "Révolution nationale" s'efforce de supprimer l'héritage
de la Révolution : libertés politiques et droits des individus.
Le régime de Vichy
s'effondre avec la libération du territoire par les armées alliées et la
résistance. Le 2 septembre 1944, il est remplacé par le Gouvernement Provisoire
de la République Française (GPRF) composé de résistants et dirigé par le
général De Gaulle.
Dernière mise à
jour : 11-10 -2017