Séries : 1L, 1ES, 1S
Titre : Le
processus de mondialisation du milieu du 19ème siècle
à nos jours : des économies-monde à
l’économie multipolaire.
Etude de
cas : la diffusion du rugby
à l’occasion de la coupe du monde 2015
La légende raconte
qu’en 1823, un étudiant du nom de William Webb Ellis
invente le rugby en traversant le terrain de jeu le ballon à la main au
grand mépris des règles du football pratiqué alors dans
les collèges anglais. Aujourd’hui se déroule en Angleterre
une coupe du monde qui devrait être suivie, en principe par près
de quatre milliards de téléspectateurs dans 200 pays dans le monde.
Sachant que la mondialisation est le processus de mise
en relation des différentes parties du monde par la multiplication des
flux de natures diverses (hommes,
marchandises, capitaux et informations)
on peut se demander si le rugby est le reflet de cette évolution
qui se poursuit entre l’époque des économies-monde coloniales et l’espace économique mondialisé
d’aujourd’hui. Par ailleurs, en cherchant à savoir si le
rugby est une pratique culturelle
mondialisée on peut se demander si le processus de mondialisation
connaît quelques limites.
Economie-monde : (d’après Fernand Braudel)
espace économique autonome dominé par un ou plusieurs pôles
majeurs, organisé de façon concentrique du centre vers la
périphérie puis les marges, animés par de nombreux flux,
caractérisé par une intégration décroissante du
centre vers la périphérie.
Mondialisation : processus de mise en relation des
différentes parties du monde par la multiplication de flux de natures
différentes. Ce processus tend à faire de l’ensemble du
monde un seul espace économique animé par de nombreux
échanges.
Pour la période qui nous intéresse on peut
éventuellement distinguer trois phases.
I Du 19ème
siècle au début 20ème siècle, la première mondialisation
s’inscrit …..
a)
…dans un
processus….
Dans le courant du 19ème
siècle et au début du 20ème, dans le contexte
de l’industrialisation, de la colonisation et de l’expansion
d’un certain nombre de puissances extra européennes, les flux se développent. Cette phase
est alors dominée par les échanges entre états-nations et entre métropoles
et colonies. Les flux migratoires se
développent. Au total plus de 60 millions d’européens
migrent vers le nouveau monde entre 1820 et 1914. Dans le domaine
économique, la stratégie de la plupart des puissances consiste
à contrôler les ressources
et à accéder à des
marchés au bénéfice de leurs industries. Les
puissances européennes écoulent une bonne partie de leurs
productions dans leurs colonies. Pour Patrick Verley, l’économie occidentale prend
alors un essor planétaire et les producteurs artisanaux de la
majorité des pays du monde sont alors concernés par les
progrès des pays industrialisés. On observe également un
essor des flux de capitaux. La France, par exemple, consacre 9% de ses capitaux
à son empire colonial. Des historiens comme Suzanne Berger,
n’hésitent pas à parler de « première mondialisation »
pour la période qui s’étend de 1870 à 1914. Les Etats
jouent alors un rôle important dans ce processus. On peut donner comme
exemple le traité commercial de
libre échange signé par Napoléon III avec le Royaume-Uni en 1860. Les firmes transnationales participent
aussi à ce processus, même si elles ne réalisent encore que
3 à 6 % de la production manufacturière en 1911. Michelin,
par exemple développe la culture de l’hévéa en
Indochine et à Madagascar pour satisfaire alors les besoins de son
industrie du pneu et autres dérivés du caoutchouc naturel
à Clermont-Ferrand.
b)
….dominé
alors par
l’économie-monde britannique.
Au tournant des 19ème et 20ème
siècles, le Royaume-Uni est la
première puissance mondiale. Ce pays domine largement les
échanges. Son industrie est alors la plus développée et le
taux d’exportation de sa
production est déjà de 15 % au 19ème
siècle.. A la fin du 19ème siècle
l’empire colonial britannique représente 33 millions de km2 et 450
millions d’habitants au début du siècle, soit un ¼
de l’humanité et
presque ¼ de la superficie des terres émergées. On
dit que sur cet empire colonial « jamais
le soleil ne se couche».
Dans ce contexte, le rugby codifié en 1871, se
diffuse selon différentes modalités dans les colonies de peuplement de l’empire de la Reine Victoria.
Ces territoires constituent aujourd’hui encore ce qu’on appelle
le Commonwealth. En Nouvelle-Zélande, le ballon ovale est
popularisé dans toutes les catégories de populations. Il est
d’ailleurs un facteur d’intégration des maoris. En Afrique
du Sud, les afrikaners s’approprient ce sport de façon exclusive
en s’opposant à la pratique des noirs et des métis. En
Australie, le quinze reste longtemps l’apanage de l’élite et
de certaines régions du pays. Ce processus explique
qu’aujourd’hui, 60% des 2,6 millions de licenciés se
trouvent dans des pays anglophones. Pour l’anecdote, ‘est le
même négociant qui est à l’origine du
développement du rugby en Nouvelle-Zélande, puis au Canada.
Taux
d’exportation : part des
exportations dans le produit intérieur brut.
Afrikaners : terme désignant la population blanche
d’origine hollandaise installée en Afrique du Sud ainsi que sa
langue.
Colonie de peuplement : colonie destinée à faire
l’objet d’une valorisation par un peuplement européen.
Commonwealth : association d’Etats issus de
l’empire colonial britannique en principe. La reine d’Angleterre
est «chef du Commonwealth ».
c) Dans un contexte de développement des
échanges, la pratique du rugby se diffuse.
Avec le développement
des échanges commerciaux et des flux de populations, de la première mondialisation, la
pratique du rugby déborde le cadre des îles britanniques et se diffuse sur le continent
européen. D’abord en Allemagne, avec le peu de succès que
l’on constate aujourd’hui, puis en France où des marins et
des commerçants le font découvrir dans des ports comme à
Bordeaux (1885) ou au Havre (1880) . Des étudiants
s’y adonnent à Paris (1882) et à Toulouse (1890). Des
pédagogues et des médecins s’intéressent aux vertus
de ce jeu et cherchent à le diffuser avec succès dans les écoles
du sud-ouest. Des industriels comme Michelin créent des clubs de rugby
afin d’occuper les ouvriers dans la logique d’un paternalisme social. C’est
l’origine de l’ASM.
d)
Tandis
qu’émergent d’autres puissances ou d’autres
économies-monde en devenir
Ainsi sous
l’ère meiji, le Japon se modernise. Il s’ouvre aux
importations et aux influences occidentales en matière de technologie
industrielle et d’éducation. Dans une logique impérialiste, il se lance également dans des
conquêtes au dépend de la Chine, de Taiwan et de la Corée.
Cette évolution amène le « pays du soleil
levant » à entrer en conflit et à vaincre une
puissance européenne en 1905 : la Russie. Les Etats-Unis après leur victoire sur les espagnols
étendent leur influence sur les Caraïbes (Cuba-Puerto-Rico) et sur
le Pacifique (Philippines). Les firmes américaines se développent
également à l’étranger comme la Standard Oil au
Moyen-Orient ou la Standard Fruit et la United Fruit au Honduras. On parle
alors d’ «hémisphère
américain » en désignant l’influence des
Etats-Unis sur l’ensemble du continent. En effet, les Etats-Unis
entendent contrôler leur environnement proche. C’est la politique
du «big stick»
chère à Théodore
Roosevelt, par ailleurs remarquable joueur de football américain.
Car, le rugby aurait pu se développer aux Etats-Unis. Il fut
pratiqué dans les grandes universités du nord-est des
Etats-Unis : Princeton, Columbia, Harvard, Yale. Mais ces deux
dernières universités transforment les règles du jeu pour
en faire un sport spécifique aux Etats-Unis : le football
américain. Dans ce jeu, le système des yards est codifié
en 1888. Certains y voient une métaphore de la conquête du territoire américain et de la progression
de la « frontière » vers l’ouest.
Frontiere : Dans ce contexte, il s’agit d’un front
pionnier, une limite mouvante qui sépare les régions
habitées des espaces encore vides et non
contrôlés.
Transition : Au début de la première guerre
mondiale, plusieurs économies-monde sont en présence. La plus
importante d’entre elle est britannique. Mais à l’instar du
rugby, le modèle d’aucune d’entre elle ne
s’étend à l’ensemble de la planète. Cependant,
contrairement à la période précédente, elles ne
s’ignorent pas les unes les autres. Certes elles échangent mais
elles n’en demeurent pas moins concurrentes au risque de provoquer des
conflits. Avec la première guerre
mondiale, la crise et les modèles autarciques
développés par les Etats totalitaires dans les années 30,
le processus de mondialisation est moins rapide. Mais les échanges qui étaient
déjà l’une des préoccupations de la charte de
l’Atlantique (1941) connaissent une nouvelle impulsion au sortir de la
seconde guerre mondiale.
II ….de 1945 aux années 80,
la deuxième mondialisation s’appuie sur…
a)
…le développement du commerce …
A partir de la fin de la seconde guerre mondiale les
échanges se développent. Les conditions favorables sont
créées par la mise en place d’accords sur le commerce (GATT puis OMC), par la création de zones de libre-échange et d’Unions douanières
(création de la CEE en 1957). Le développement des transports
(conteneurs) et des moyens de communication accompagne ce processus. Dans le
contexte de la fin de la colonisation, ce sont les firmes transnationales qui
prennent le relai de ce processus de développement des échanges.
En 1973, l’ONU les définit comme firme ou société
mère, dont le chiffre d’affaire est d’au moins 500 millions
de dollars, réalisant plus de 25 % de ses productions et de ses échanges
avec des filiales implantées dans au moins 6 pays différents.
Elles réalisent des investissements et contribuent ainsi à la division internationale du travail.
Dans ce contexte, le commerce augmente de 6.5 % en moyenne par a.nEn
résumé, la seconde
mondialisation correspond à une économie
multinationale qui privilégie les échanges de marchandises et
les IDE.
IDE : création ou achat de firmes commerciales,
industrielles ou financières à l'étranger.
GATT : accords généraux sur les taxes et le
commerce.
Division internationale du travail :
résultat du processus par
lequel les pays spécialisent leurs activités en fonction de leurs
avantages dans l’espace économique mondialisé.
OMC : organisation mondiale du commerce, règle les contentieux
commerciaux internationaux et vise à une réduction
généralisée des tarifs douaniers.
Zone de libre échange : espace où les marchandises et les
capitaux circulent librement.
Union douanière : espace de libre circulation des marchandises.
Les états membres appliquent le même tarif extérieur aux
importations en provenance d’un pays tiers.
b)
… dans un
contexte de prédominance de l’économie-monde
américaine…
Au sortir de
la première guerre mondiale, les Etats-Unis deviennent la première puissance économique
mondiale avant de s’imposer comme la toute première puissance tout court à l’issue
de la seconde guerre mondiale.
L’historien Maurice Vaïsse considère que la fin de la seconde guerre mondiale
correspond à la fin de la prédominance européenne. Il
faut dire qu’avec 2/3 des stocks d’or mondiaux, la mise en place du
système de Bretton-Woods et
du plan Marshall, les EU ont la possibilité de réamorcer à
leur profit les échanges internationaux. Les firmes transnationales américaines contribuent largement à
la mise en place de cette économie-monde.
Dans le classement des plus importantes, elles sont parmi les premières (ITT, IBM, Exxon,
General Motors). C’est l’époque ou Coca-Cola devient la
marque la plus connue au monde. Le père Noël s’impose en
rouge et le mode de consommation américain se diffuse (American way of life).
c)
… et
de mondialisation
incomplète.
D’abord, la fin de la colonisation correspond
également à l’apparition du tiers-monde souvent marginalisé et dominé dans les
échanges. Ensuite, nous sommes encore alors dans le contexte de la guerre froide. Certes l’URSS pour
satisfaire ses besoins et pour valoriser certaines de ses ressources participe
aux échanges mondiaux, mais elle anime à son profit
d’autres échanges à l’intérieur du bloc
qu’elle domine. Donc la mondialisation
que Laurent Carroué définit aussi comme la diffusion de l’influence et de
l’emprise du capitalisme à la surface du globe n’est pas
encore complète.
Tiers-monde :
ensemble des pays issus le plus
souvent de la décolonisation n'appartenant ni au bloc de l'est, ni au
bloc de l'ouest. En référence au Tiers-état d'ancien
régime, Alfred Sauvy désigne aussi ainsi les pays à la
recherche du développement.
III …A partir des années 80,
la troisième mondialisation marquée par la globalisation
financière aboutit-elle
à la formation d’un espace économique multipolaire ?
a)
Le tournant des
années 80
La décennie 80 représente un tournant
dans le processus de la mondialisation pour de multiples raisons. Dès
1979 le contrôle des changes est aboli en Grande-Bretagne, la
dérèglementation financière est décidée aux
Etats-Unis. En 1986, c’est également en le cas France.
L’année suivante est crée « Globex
Alliance », le première système de négociation
électronique international fonctionnant 24h sur 24. On peut
désormais parler de globalisation
financière. C’est aussi le moment où la Chine fait le
choix de l’ouverture avec la création de zones économiques spéciales. C’est enfin le
moment où le bloc de l’est commence à s’effriter avec
la chute du mur de Berlin. Le
penseur américain Francis Fukuyama envisage alors la diffusion de
modèle des démocraties libérales dans un contexte de
généralisation du libre-échange (théorie de la fin de l’Histoire-1996).
Globalisation
financière : création
d’un réseau interconnecté de places financières
accompagnant l’augmentation et la dématérialisation des
flux de capitaux.
Zones
économiques spéciales (ZES) : Zones économiques côtières ouvertes par la
Chine communiste aux investissements étrangers. Les entreprises
étrangères y bénéficient du faible coût de la
main d’œuvre et d’une fiscalité avantageuse.
b)
…
vers mondialisation
multipolaire….
Dans ce contexte, Kenichi Ohmae observe en 1985,
l’émergence de trois centres d’impulsion dominant
l’espace économique mondialisé comme un oligopole. C’est la triade (Asie pacifique,
Amérique du Nord, Europe Occidentale). Chacun des pôles tend
à renforcer l’intégration économique dans son proche
environnement. (Création de l’ALENA en 1994, poursuite de la
construction européenne avec l’Union européenne en 1992 et
ses élargissements successifs, intégration croissante dans le
cadre de l’ASEAN). Avec
l’ouverture des économies des NPI et des Etats-continents
émergents, on voit
apparaître d’autres pôles économiques majeurs
participant aux échanges de marchandises ,de capitaux et de
services (on peut citer la Chine
qui rejoint l’OMC en 2001 mais aussi l’Inde, le Brésil, les
NPIA, la Russie et l’Afrique du Sud)
NPI : nouveaux pays industrialisés.
c)
…qui
connait cependant des limites
D’abord, certains espaces restent marginalisés ou largement
dominés dans la mondialisation. Le continent africain ne
représente que 2% des échanges mondiaux de marchandises. Ensuite,
si des pays comme la Chine, l’Inde ou encore le Brésil unissent
leurs voix (BRICS) c’est
qu’ils estiment que leur influence dans le concert des nations
n’est pas à la hauteur de leur poids économique. Pour finir, dans ce contexte, les
économies sont mises en concurrence au détriment souvent des
salariés. Les salaires sont tirés vers le bas (chantages aux
délocalisations, affaire Foxconn en Chine), les emplois sont menacés
(délocalisations, plans sociaux affectant des unités de
production pourtant rentables), les protections sociales sont remises en
causes. Il faut dire, comme le rappelle Michel Foucher qu’à
l’heure de la mondialisation les pays développés
n’entendent pas ouvrir leurs frontières aux flux migratoires.
BRICS : ensemble de nations émergentes qui souhaitent
désormais faire entendre leurs voix dans les sommets de la gouvernance
international (G8, G20). Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud).
d)
Avec la
mondialisation, peut-on parler d’une uniformisation du monde ?
La finale de la Coupe du monde de 2011 entre la France et
la Nouvelle-Zélande a été vue par 17,8 millions de
téléspectateurs répartis sur l’ensemble des continents.
C’est un signe de l’ampleur
prise par les flux d’informations à travers différents
réseaux. Peut-être se rapproche-t-on du village global imaginé par Marshall Mac Luhan. La
coupe du monde de Rugby est organisée désormais par World Rugby
qui replace l’IRB. Sur internet, la communication de cette organisation
se fait de façon quasi exclusive en anglais. On a la confirmation du
fait que cette langue s’impose progressivement comme langue véhiculaire sur l’ensemble du monde. On observe
également un brassage des joueurs
dans les championnats nationaux depuis que l’arrêt
Bosman (1995) s’applique également au rugby. Tout joueur
professionnel ressortissant d’un pays européen ou d’un pays
ayant signé les accords de Cotonou avac l’UE (77 dont les Fidji,
Samoa et Tonga), peut jouer dans n’importe quelle équipe
européenne. La présence de joueurs expatriés confirme
l’intégration du rugby dans la mondialisation. Dans ces
conditions, le niveau des équipes de club reste très
inégal. L’avantage et la domination des plus gros budgets semblent
se confirmer si on en croit les statistiques des clubs qui parviennent
régulièrement aux phases finales des championnats nationaux. Par
contre, certains considèrent que le
jeu lui-même semble s’uniformiser au bénéfice de
l’esprit du rugby de l’hémisphère sud.
Peut-on, pour autant, en conclure qu’il y a, dans
le contexte de la mondialisation, une uniformisation
culturelle ? Même si
la « World Rugby » compte désormais 120
fédérations membres, la réponse reste négative. Le rugby reste un sport reste très
territorialisé. Il n’est réellement pratiqué que
dans certaines parties du monde. On ne compte que cinq nations, dans le monde
où il est le sport le plus pratiqué (Nouvelle-Zélande,
Pays de Galles, Tonga, Samoa, Fidji et l’Afrique du Sud). Le nombre de
licenciés reste très inégalement réparti, en
dépit des démarches
destinées à populariser le jeu dans le monde entier. La
présence du rugby à 7 aux jeux olympiques de Rio en 2016 est un
enjeu important pour les instances de gouvernance du rugby.
Village planétaire (global village) : théorie de Marshall
McLuhan selon laquelle se
constituerait un réseau mondial de communication réunissant tous
les hommes au delà des différences linguistiques et culturelles.
Langue véhiculaire : langue permettant à des peuples ayant des
langues différentes de communiquer.
Conclusion :
Du 19è siècle à nos jours la
croissance s’accompagne donc effectivement d’un
développement des échanges et d’une mise en relation
progressive des différentes parties du monde. La première
mondialisation est dominée par l’économie monde britannique
dans un contexte d’industrialisation et de fièvre
coloniale. La seconde après une accalmie liée aux deux conflits
mondiaux et au contexte de l’entre deux guerres, correspond au
développement de l’économie-monde américaine. Elle
repose sur l’augmentation des échanges de marchandises et
d’investissements directs à l’étranger. La
troisième est liée à un phénomène de
globalisation financière. Certes,
elle est dominée par plusieurs pôles mais ceux-ci
n’ont pas forcément le même poids et leur hiérarchie
est susceptible d’être bousculée. L’histoire de la
diffusion de la pratique du rugby dans le monde est le reflet des processus et
des étapes de la mondialisation. Aujourd’hui, cependant, la
médiatisation du rugby est donc plus mondialisée que sa pratique.
C’est n’est qu’un aspect parmi d’autres des limites du
processus de mondialisation. La mondialisation n’est pas synonyme
d’uniformisation On peut s’en réjouir en évoquant le
maintien de la diversité des pratiques culturelles. On peut le regretter
en observant d’importantes disparités de développement
entre les territoires.
Auteur : Nérée Manuel
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Dernière mise à jour :
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