Les origines de la dislocation de l’ URSS
L’URSS ou Union des
Républiques Socialistes Soviétiques désigne depuis 1922, le système fédéral en
principe mise en place par les bolchéviques. La constitution du pays a été modifiée
à plusieurs reprises notamment en 1936 et en 1977. En 1985, M. Gorbatchev
accède au pouvoir. Il est amené à diriger l’URSS dans des conditions complexes.
En décembre 1991, sa démission est immédiatement suivie de la dislocation de l’URSS.
Pb : Comment expliquer le
processus qui amena à la fin de ce régime ?
I les tentatives de réforme du régime …
M. Gorbatchev sent que des transformations politiques sont
nécessaires. Il lance la Perestroïka
et la Glasnost. La perestroïka est destinée à restructurer,
reformer les institutions pour rendre leur fonctionnement plus démocratique. Il
s’agit également d’améliorer les résultats économiques. La glasnost prévoit une plus grande transparence dans les médias.
Cette nouvelle politique permet notamment aux populations des Etats baltes de
découvrir le protocole secret pacte germano-soviétique (aout 1939) concernant
leur territoire convoité par Staline.
II se heurtent
à un contexte international moins favorable.
Sur
le plan de la politique internationale,
Mikhaïl Gorbatchev conscient du fait que
l’URSS s’affaiblit économiquement
dans la course au suréquipement militaire. Il est donc convaincu de la nécessité de négociations. A partir de
1984, R. Reagan se montre également favorable à des discussions. S’amorce donc
une nouvelle détente. En 1987, est
signé le traité de Washington qui
prévoit l’élimination des armes nucléaires de courte et moyenne portée. Face à la résistance des
moudjahiddins afghans, l’URSS
retire les troupes soviétiques d'Afghanistan en 1989. La
superpuissance semble donc affaiblie.
III Le rapport aux démocraties
populaires change…
Pour
commencer, dans certaines sociétés
civiles sont apparus des mouvements
d’opposition: le syndicat « solidarité » en Pologne face au général Jaruzelski, les intellectuels de la
Charte 77 en Tchécoslovaquie, qui demandent le respect des droits de l’homme.
Or, M. Gorbatchev annonce aux dirigeants de démocraties populaires que les troupes soviétiques n’interviendront
plus en cas de contestations intérieures. En
1989, se succèdent des événements qui aboutissent à la chute du mur de Berlin.
Ainsi en Hongrie, en mai 89 sont
annoncées des élections libres,
l’abandon du marxisme léninisme et l’ouverture
de la frontière avec l’Autriche. Le 4
juin, des élections législatives libres
ont lieu en Pologne. En octobre-novembre se déroule en
Tchécoslovaquie la «Révolution de
velours». Des Allemands de l’Est
profitent de cette situation dans les pays voisins pour passer à
l’Ouest. Les manifestations se
multiplient en RDA. Le 9 novembre,
les dirigeants allemands ne pouvant compter sur un soutien de l’URSS, décident
d’ouvrir le mur de Berlin. C’est
donc la mobilisation civique d’une
ampleur variable selon les démocraties
populaires qui oblige les dirigeants communistes à accepter des transitions démocratiques.
IV …tandis que se
multiplient les difficultés intérieures.
Pour finir, à
l’intérieur le pays donne des signes de craquèlement. Les difficultés économiques demeurent.
Certaines républiques revendiquent
fortement leur indépendance (républiques baltes). Gorbatchev semble dépassé par ses réformes.
Face à cette situation, des dirigeants du KGB et de l’armée nostalgiques de la
puissance perdue, tentent de le
renverser le 19 août 1991. Cette
tentative échoue. L’intervention de Boris Eltsine président de Russie est
d’ailleurs remarquée. Cependant, face à une impopularité croissante, M.
Gorbatchev est amené à démissionné le
25 décembre 1991. La dislocation de
l’URSS en résulte le 26 décembre.
Conclusion :
On ne saurait expliquer la dislocation
de l’URSS par un seul facteur. Les origines du processus sont multiples. Il
faut les rechercher dans le contexte international, le rapport aux démocraties
populaires et dans le pays lui-même.
(Schéma)
Auteur : Nérée Manuel
Bibliographie :
GROSSER P., La
Guerre Froide, Documentation Photographique, la documentation Française,
Dossier n° 80055, 2007.
HOBSBAWM
E. J., L'Age des extrêmes, histoire du
court XXème siècle, Editions Complexe, Le Monde Diplomatique, 1999.
Dernière mise à jour : 03/13