AP
médias, TL, TS
Médias, pouvoir et opinion publique.
Sommes nous entrés dans l'ère de la désinformation ?
"L'opinion publique, ça se travaille"
titre d'un ouvrage de Serge Halimi, Dominique Vidal et Henri Maler consacré au rôle des médias dans les guerres du
Kosovo, d'Afghanistan et d'Irak
Par désinformation,
on désigne toute manipulation
utilisant des informations fausses ou partiellement fausses pour influencer
l'opinion publique. Ce terme très large peut dont s'appliquer à toute
entreprise destinée à conditionner frauduleusement la population, à orienter
son point de vue et éventuellement à déterminer ses actes. Cela va de la propagande aux techniques politiques
de l'ère de la post-vérité en
passant par les théories du complot.
La désinformation joue de la rumeur,
de la fausse information, de
l'émotion, de la démagogie pour
obtenir ce qu'elle souhaite des citoyens. Son origine est multiple et on ne
saurait tenir pour responsable systématique telle ou telle catégorie d'acteurs
sous peine de tomber soi-même dans la paranoïa. Une chose est certaine
cependant la démocratie n'est pas à l'abri de ces manœuvres.
Pb:
Sommes-nous donc entrés dans une ère de désinformation ?
I Quelques généralités
sur la désinformation
a)
Un sujet d'actualité...
"La véracité n'a
jamais figuré au nombre des vertus politiques, et le mensonge a toujours été
considéré comme un moyen parfaitement justifié dans les affaires
politiques." Hannah Arendt
La désinformation
est un sujet d'actualité. En 2016, certains ont expliqué le Brexit, le
résultat du référendum britannique sur le maintien ou non dans l'Ue aux mensonges utilisés pendant la campagne précédant le
scrutin. Les partisans du leave (quitter)
prétendaient en effet faire ainsi des économies, des sommes mieux utilisées si
on les attribuait à la sécurité sociale britannique..
Source : Le Monde, les
Décodeurs, juillet 2016.
La campagne électorale de Donald Trump fut également l'occasion d'un certain nombre de
mensonges et rumeurs relayés par les partisans du candidat républicain.
L''affaire du "pizzagate" accusait des élus
démocrates d'avoir mis en place un réseau pédophile. Des accusations ont porté
également sur la santé de la candidate démocrate Hillary Clinton. Enfin, Donald
Trump n'a cessé de chercher à discréditer l'ancien
président américain Barack Obama
en prétendant qu'il n'était pas né sur le territoire des Etats-Unis. Fake news est l'une de ses expressions
favorites pour discréditer les médias américains. Mais lui même mentirait 5
fois par jour en moyenne selon les journalistes améicains. En France, Emmanuel Macron fut également victime de ce type d'attaques pendant
la campagne présidentielle de 2016. Les réseaux sociaux laissaient entendre
qu'il envisageait de faire payer un loyer aux propriétaires. Certains disaient
aussi que le candidat d"'En marche" avait un compte aux Bahamas.
D'autres prétendaient que Jean-Luc Mélenchon possédait une montre Rolex de
18000 euros. A la suite de cette annonce un sondage ifop
révèle que huit français sur dix disent croire à une théorie du complot au
moins.
b)
...mais pas nouveau
Prenons quelques exemples pour illustrer les
programmes de première et de terminale. En 1886, l'antisémite Edouard Drumont
publie La France juive. Il y
développe l'accusation mensongère selon laquelle les juifs contrôleraient la
finance et le capitalisme. C'est une théorie
du complot. Ce livre fut le plus grand succès de librairie de la fin du
XIXème siècle. C'est dans ce contexte littéraire nauséeux qu'éclate l'affaire
Dreyfus en 1894-1898. L'historien Marc Bloch en 1921 dans son ouvrage Réflexions d'un historien sur
les fausses nouvelles de la guerre rappelle un fait peu connu. Le 3 août
1914, l'ambassadeur d'Allemagne en
France, justifie la déclaration de guerre allemande par un prétendu
bombardement aérien français sur les rails à proximité de Nuremberg. Il utilise
là une rumeur démentie peu après par le maire de la ville. Mais la guerre
éclate. Non les fake news ne sont pas une nouveauté. Elles
prospèrent dans les années 20-30 avec les régimes totalitaires et dans le
contexte de la Seconde Guerre mondiale. Prenons deux exemples. En 1920,
I.P.Goldstein photographie Lénine qui harangue la foule.
http://www.archives.lafabriquedelinfo.fr/images/stories/surlefeu/xxe-siecle-stalineoriginale.jpg
Quelques
années plus tard Staline arrivé au pouvoir fait disparaître de l'image deux
personnages pourtant présents à la tribune Kamenev exécuté en 1936, et Trotski
assassiné au Mexique en 1940.
http://www.archives.lafabriquedelinfo.fr/images/stories/surlefeu/xxe-siecle-stalineretouchee.jpg
En
1945, à Berlin Evgueni Khaldei photographie la prise du
Reichstag mais il efface la deuxième montre au poignet de l'un des soldats pour
ne pas laisser entendre que des pillages ont eu lieu. Il obscurcit aussi la
fumée et colle aussi peut-être un arrière-plan urbain pris ailleurs. (voir le travail des
élèves dans le cadre du projet culture-pouvoir)
On comprend donc pourquoi en 1949, George
Orwell place Winston Smith, le héros de son roman 1984 travaille au Miniver, le ministère
de la vérité chargé de faire disparaître des archives les documents qui
contredisent le discours officiel. C'est une fiction et on serait tenté de dire
que ces entreprises de propagande sont le monopole des régimes totalitaires.
Mais ce n'est pas le cas. De temps en temps, les démocraties ne sont pas à
l'abri de ce type de manipulation. Dans les années 1990, plusieurs
interventions dans les conflits de l'époque ont été "promues " par
certains médias. Cette situation a inspiré une fiction américaine en 1997 : "
Des
hommes d'influence". ce film raconte comment un responsable politique
détourne l'attention de l'opinion publique en "inventant "une guerre.
On peut se souvenir aussi des conditions dans lesquelles Colin Powell, le
secrétaire d'Etat à la défense de George Bush a cherché à convaincre le Conseil
de Sécurité de l'ONU de la nécessité d'intervenir en Irak. Certaines de ses
allégations sont mensongères.
http://www.ina.fr/video/2205136001007
Il est
possible de visionner une remarquable enquête sur le sujet diffusée. Il y a
quelque années sur LCP.
Tous
les exemples proposés dans ce paragraphe précédent l'invention du terme
post-vérité en 2004. Nous n'entrons donc pas dans l'ère de la désinformation.
C'est une pratique malheureusement ancienne.
II Quelques précisions
sur la théorie du complot.
a)
Comment fonctionnent les théories du
complot ?
"Il
existe une thèse, que j’appellerai la thèse du complot, selon laquelle il
suffirait, pour expliquer un phénomène social, de découvrir ceux qui ont
intérêt à ce qu’il se produise. Elle part de l’idée erronée que tout ce qui se
passe dans une société, guerre, chômage, pénurie, pauvreté, etc., résulte
directement des desseins d’individus ou de groupes puissants. Idée très
répandue et fort ancienne, dont découle l’historicisme ; c’est, sous sa forme
moderne, la sécularisation des superstitions religieuses. Les dieux d’Homère,
dont les complots expliquent la guerre de Troie, y sont remplacés par les
monopoles, les capitalistes ou les impérialistes" Karl Popper, La société
ouverte et ses ennemis (t. 2 : Hegel et Marx), éditions du Seuil, 1979
[1962-1966], pp. 67-68 (chapitre 14).
"Le pouvoir qui a
décrété de toutes ces choses qu’elles seraient damnées, c’est la Science
Dogmatique. Néanmoins elles marcheront […] le défilé aura l’impressionnante solidité
des choses qui passent, et passent, et ne cessent de passer"
Charles Fort, Le Livre des Damnés
Les théories du complot reposent sur un
certain nombre de techniques qui permettent de les repérer.
La première technique consiste à donner un
semblant de sens à ce qui n'en a pas en apparence. A ce titre la théorie du
complot fonctionne comme le mythe
qui éclaire les hommes dépourvus face à ce qui les dépasse. On parle aussi de
technique de dévoilement qui donne
l'impression d'une révélation.
La deuxième technique consiste à désigner un
individu ou un groupe responsable de l'enchainement des faits des phénomènes
évoqués. C'est la technique du bouc
émissaire.
Bien entendu, c'est faux mais pour donner de
la force à une théorie qui n'en a pas, une troisième technique désignée
couramment comme le "mille-feuilles
argumentatif" est utilisée. On parle aussi d'effet Fort du nom de l'américain Charles Fort. Il s'agit de
compenser la faiblesse des arguments par
leur nombre. Dans cet amas d'arguments, les complotistes mêlent souvent le vrai et
le faux. Dans ces conditions, la cohérence
de l'argumentation n'est souvent qu'illusoire. Pour obtenir cet effet de
masse, les conspirationnistes
voient des signes de leur théorie
partout.
Les complotistes
ont également souvent recours à des raisonnements
fallacieux. Par exemple, ils pratiquent
l'inversion de la charge de la preuve. Si vous ne pouvez pas démontrer
qu'un fait est faux alors il est vrai. Ils utilisent également des paralogismes du type : si « A est impossible, donc A est
faux », alors si « A est possible, donc A est
vrai ? ». C'est un
raisonnement faux qui n'a l'apparence de
la rigueur.
Une autre technique repose sur un esprit critique à intensité variable. Les
complotistes remettent en cause les informations en
provenance de certaines sources, mais ne vérifient pas celles qui valident
leurs thèses. Les négationnistes procèdent à une forme d' hyper-criticisme, le révisionnisme
destiné à discréditer tout document ou tout témoignage de façon malhonnête.
Pour
conclure, le site gouvernemental on te
manipule propose la définition suivante de la théorie du complot : c'est
un récit pseudo-scientifique, interprétant des faits réels comme étant le
résultat de l’action d’un groupe caché, qui agirait secrètement et illégalement
pour modifier le cours des événements en sa faveur, et au détriment de
l’intérêt public.
Rumeur :
une
rumeur est une nouvelle dont on ne connait pas l'origine, elle n' pas d'auteur
et dont la véracité est incertaine (Hubert Strouk).
Théorie
du complot : c'est
un récit pseudo-scientifique, interprétant des faits réels comme étant le
résultat de l’action d’un groupe caché, qui agirait secrètement et illégalement
pour modifier le cours des événements en sa faveur, et au détriment de
l’intérêt public (On te manipule).
Le négationnisme : théorie qui nie l'existence du génocide en utilisant la méthode du
révisionnisme. Il s'agit en réalité d'une falsification de l'Histoire. Réfutée
par les historiens, elle est passible de poursuite devant la justice (loi Gayssot, 1990).
b)
Pourquoi les théorie du complot connaissent-elles un certain succès ?
Pour commencer, elles utilisent les failles de
nos capacités d'apprentissage. C'est ce que disait déjà en 1620, le philosophe
Francis Bacon dans De Novum
Organum Sientiarum : "L’entendement humain,
une fois qu’il s’est plu à certaines opinions (parce qu’elles sont reçues et
tenues pour vrai ou qu’elles sont agréables), entraîne tout le reste à les
appuyer ou à les confirmer". On appelle aussi ce phénomène le biais de confirmation. La confirmation
d’une croyance a en effet l’avantage de demander moins d’efforts que la
recherche de la vérité. Cette forme de flemme intellectuelle est ce que Susan Fiske et Shelley Taylor spécialistes de psychologie sociale
nomment l'« avarice
cognitive ». Les théories du complot utilisent également les limites
de nos motivations. Il apparaît en effet , que les complotistes ou conspirationnistes sont surmotivés
et capables de mobiliser des moyens pour
convaincre d'une thèse fallacieuse face une audience qui n' a pas forcément
le temps et l'envie de consacrer trop d'efforts pour contester leurs
affirmations. Les complotistes profitent également de
al façon dont les rumeurs se propagent. Au cours de leur diffusion on observe
une réduction, une accentuation et une assimilation de l'information. Celle- ci
est souvent transformée en fonction de l'environnement socioculturel dans le
quel elle se diffuse comme l'ont démontré Allport et Postman dans les années 40. Tous ces éléments expliquent
pourquoi nous pouvons être crédules. Le succès de deux canulars célèbres, l'un à la radio
en 1938 l'autre à la télévision
en 2006, montrent combien l'opinion publique peut parfois se
laisser berner. Pour terminer les complotistes
mettent à profit une "révolution
technologique" (expression discutée) : internet. Internet massifie l'offre d'information. En
1995, on comptait 23 500 sites Internet. En 2010, on en recensait plus de 205
millions et en 2014 on dépassait le milliard de sites. En 1985 était créé The Well ou Whole Earth
Lectronic Link l'ancêtre des forum de discussion, des
réseaux sociaux et du web 2.0 qui font de chaque usager un éditeur d'information potentiel. On pourrait miser sur le nombre et
la diversité pour ouvrir les esprits mais les moteurs de recherches et les
plateformes commerciales utilisent des algorithmes qui fonctionnent comme des bulles de filtrage (filter
bubbles) [Eli Pariser].
C'est à dire qu'ils cantonnent les liens de recherches dans des cercles qui
confortent les usagers d’internet dans leurs convictions déjà établies. Cela
contribue également à l'atomisation, à
la fragmentation de l'opinion publique.)[Dominique Wolton].
La liste n'est pas complète mais voici donc quelques éléments d'explication de
la réussite des théories du complot.
Biais de
confirmation
: tendance naturelle chez chacun d'entre nous à favoriser les informations qui
confortent nos convictions nos croyances.
Bulles
de filtrage
: filtrage de l'information par des algorithmes et résultat de ce filtrage qui
se traduit par un rétrécissement de l'horizon des recherches et un repli
intellectuel.
III La désinformation est-elle une fatalité ?
a)
Face à la désinformation, le pluralisme de l'offre d'information est un
préalable ....
Toute
bonne démocratie se doit de garantir
la liberté d'expression et donc la liberté de la presse. Nous insisterons
ici sur le cas de la France. C'est la loi sur la presse de 1881, adoptée sous
la troisième République qui aujourd'hui encore garantit ce droit en France. Ce
texte affirme la liberté d'expression mais il l'encadre également pour éviter
par exemple la diffamation. C'est à
la sanction de cette loi qu' Emile Zola s'expose pour défendre le capitaine
Dreyfus qui en principe ne peut être jugé à nouveau. Aujourd'hui, encore c'est
cette loi qui régit dans les grandes lignes la presse scolaire. Par la suite,
la liberté de la presse a fait des progrès en France, malgré les épisodes de censure dans le contexte de la Première
Guerre mondiale et sous le régime de Vichy. Plus récemment c'est dans le
domaine de l'audiovisuel que cette liberté a progressé. Jusqu'en 1975, l'Etat
contrôlait l'audiovisuel français à travers la RTF puis l'ORTF (Office de
Radiodiffusion-Télévision Française). A cette date, il démantèle cet organisme.
En 1982, sous la présidence de François Mitterrand, la loi Fillioud autorise
les radios indépendantes à émettre. On assiste donc à un désengagement de
l'Etat dans le domaine de la presse. Nous verrons cependant que ce
désengagement n'est pas total. Dans le même temps l'offre médiatique se
diversifie. Si la presse écrite connait des difficultés puisque la diffusion
des quotidiens et des magazines a diminué globalement de 8% en 10 ans, l'offre
audio-visuelle est, elle, multipliée avec la TNT et la télévision numérique. En
France, internet est ouvert au public en 1994. Dans ces conditions, on assiste
à une véritable explosion de ce que Gérald Bronner
appelle le marché cognitif.
Marché
cognitif
: espace où se diffusent les informations.
b)
...mais il ne suffit pas toujours.
D'abord
parce que le pluralisme de l'offre
d'information n'est pas synonyme de pluralisme
des points de vue. Aujourd'hui,
on assiste à la concentration des médias
entre les mains de grands groupes industriels dirigés par des capitaines
d'industrie comme Marcel Dassault, Xavier Niel, Mathieu Pigasse
ou Bernard Arnault. Par ailleurs, la massification et la concurrence
informationnelle ne sont pas synonymes d'une plus grande fiabilité de
l'information. Par exemple, la course au scoop, au buzz
réduit le temps de vérification des faits. Certains journalistes et
responsables de publications, certes minoritaires, sont parfois tentés de
diffuser une information sans l'avoir corroborée, sans avoir croisé les
sources. Certains préfèrent courir le risque de diffuser une rumeur, pour ne
pas être devancé par les concurrents.
c)
Alors que faire ? Légiférer ?
Emmanuel
Macron, propose de légiférer. Il propose une loi pour
lutter contre la diffusion de fausses informations au moment des campagnes
électorales. Le problème c'est que cette disposition peut être perçue comme une
forme de censure. Qui décidera qu'une information est digne d'être diffusée ?
Par ailleurs, il existe déjà des dispositifs législatifs. La loi
sur la presse de 1881 punit de 45000 € d'amende celui qui diffuserait
de fausses informations. le code
électoral prévoit un emprisonnement d'un an et d'une amende de 15.000 euros
dans ce cas là. Il est aussi possible de réguler. Cela existe déjà pour
l'audiovisuel avec le CSA. Dans un
article récent Gerald Bronner propose plutôt la
constitution d'une forme de comité des pairs où des journalistes, des
professionnels des médias veilleraient au respect de la déontologie. Pour ce
qui est de la presse, il existe déjà un texte qui, en France, définit les
règles de bonne conduite des journalistes. Il s'agit de la Charte
d'Ethique Professionnelle des Journalistes.
CAS Conseil supérieur
de l'Audiovisuel
: sont rôle est de garantir la liberté d'expression mais aussi de réguler le
fonctionnement des médias audiovisuels en veillant à ce qu'ils respectent la
loi et la déontologie
Déontologie : ensembles des régles et des devoirs qui s'appliquent à une profession.
d)
Eduquer ?
Il convient de développer l'esprit critique des élèves face aux
différentes sources d'informations. Il existe des outils permettant de vérifier la fiabilité des sites
comme le vérificateur des Décodeurs du Monde. Quand les
théories du complot, les rumeurs s'appuient sur des images, il est possible de
vérifier la source de ces images en utilisant l'outils de recherche inversé de google et les vidéos youtube à
l'aide du vérificateur de source d'amnesty
international. Mais cet esprit critique ne doit pas sombrer dans la
défiance systématique vis à vis des médias sur le mode "On nous cache
tout, on ne nous dit rien". L'information reste fiable en général dans nos
démocraties même si les dérives existent.
Conclusion :
C'est donc bien pour sauver la qualité et la
pluralité de l'information déterminantes pour le bon fonctionnement de nos
démocraties qu'il convient de rester vigilants. Les menaces de désinformation
qui pèsent sur les démocraties ne sont pas nouvelles mais aujourd'hui elles
menacent leur bon fonctionnement. Qu'elles soient menacées par la
désinformation n'est pas une nouveauté mais des rumeurs, de fausses informations
restent susceptibles de compromettre leur bon fonctionnement. Les théories du
complot connaissent également un certain succès en profitant de la crédulité
des opinions publiqueset de l'explosion
d'internet. Il existe des moyens de
lutter contre la désinformation. Certains proposent de légiférer. La question
est actuellement discutée. Il est aussi possible de cultiver l'esprit critique
dans les esprit tout en se gardant de toute
défiance systématique
Bibliographie :
STROUK Hubert, intervention le 12 novembre dans le cadre du
stage, Citoyenneté et antisémitisme, Académie de Toulouse.
BLOCH M. , Réflexions d'un historien sur les
fausses nouvelles de la guerre.1921.
Scharnitzky,
Patrick. « La
fonction sociale de la rumeur », Migrations Société, vol. 109, no. 1, 2007,
pp. 35-48.
PANNE J L, L'Histoire soumise à l'idéologie, L'Histoire par
l'Image, 2005, https://www.histoire-image.org/etudes/histoire-soumise-ideologie
BRONNER G., La démocratie des Crédules, PUF, 2013.
Auteur :
Manuel Nérée
01/2018