La décolonisation et ses conflits
La décolonisation est le processus par lequel un territoire s’émancipe de la tutelle et de l’occupation d’une métropole. Ce processus s’amorce avant la seconde guerre mondiale, mais c’est dans la seconde moitié du 20ème siècle, qu’il devient inéluctable. Les cas de l’Inde et de l’Algérie sont intéressants car ces colonies sont dominées par deux puissances différentes. Leurs indépendances interviennent dans deux phases différentes du processus de décolonisation. Enfin, les conditions de leur accession à la souveraineté sont souvent présentées comme différentes.
Problématique : Quelles sont les étapes de la décolonisation ? Le processus de décolonisation est-il le même dans toutes les parties du monde et dans tous les empires coloniaux ? Peut-on établir une typologie de ces processus ?
I Les origines de l'éveil nationaliste avant la Seconde
Guerre mondiale et la mise en place d’un contexte favorable au sortir du
conflit.
a) Des résistances, puis des revendications s'expriment à l’issue de la Première Guerre mondiale (hors programme)
Pour rappel, des phénomènes de résistances à la domination des métropoles ont existé dès la mise
en place des colonies. On peut citer pour
exemple la guerre du Rif ( 1921-1926) menée par Abd-el-Krim au Maroc. La Première Mondiale change le contexte, car
la participation de main d’œuvre et de troupes coloniales
rend légitimes la
revendication de droits. Se développe le thème de "l'impôt du sang." La domination européenne est alors
remise en cause. Dans ces 14 points,
le président américain Wilson réaffirme le principe du droit des peuples à disposer d'eux mêmes. En 1919,
conformément aux thèses de Lénine sur les rapports entre capitalisme et
impérialisme, l'internationale communiste appelle les peuples des colonies à se soulever.
b) Dans l'entre-deux guerres les réformes sont limitées.
En Inde, en 1929, le Parti du congrès de Gandhi, réclame l'indépendance complète après avoir réclamé un temps le self-governement. Mais il n’est pas satisfait par l’India Act en 1935 qui ne fait que donner plus d’autonomie à l’Inde. Les mouvements indépendantistes indiens sont sévèrement réprimés dans les années 20-30. Dans l’empire français également, les réformes sont limitées. Pendant le Front Populaire, le projet Blum-Violette prévoit d’octroyer la citoyenneté à 25 000 algériens titulaires d'une citation militaire, ou d'un diplôme français (sur une population de 6 millions de musulmans). Mais ce projet échoue. .A cette époque seuls l'Irak sous mandat britannique en 1932 puis l'Égypte, protectorat britannique depuis 1922 deviennent des Etats indépendants respectivement en 1932 puis 36.
c) Emergent alors différents mouvements nationalistes
Avant
et pendant la Seconde Guerre mondiale, se développent des mouvements indépendantistes. On peut
distinguer parmi eux les mouvements
traditionalistes dont les revendications s'appuient sur les valeurs
locales traditionnelles (mouvement des frères
musulmans en Egypte- ulémas en
Algérie).Il y a également des mouvements
modernistes pour lesquels la lutte pour l'indépendance doit
passer par une modernisation de l'économie et de la société. (Néo-Destour
de Bourguiba en Tunisie, l'Union
Démocratique du Manifeste Algérien de Ferhat Abbas). Enfin, apparaissent
également des mouvements d’inspiration marxiste. Selon ces derniers,
l'accès à l'indépendance doit s'accompagner de la mise en place d'une société
de type socialiste. (Ligue pour l'indépendance du Vietnam ou Viet- Minh d'Ho Chi Minh de son vrai
nom Nguyên Al Quôk). En
Inde, le Parti du congrès fondé
en 1885, est plus difficile à classer. Gandhi n’hésite pas à mettre en avant des valeurs traditionnelles dans sa lutte, tandis que Nehru pense que des réformes sont
nécessaires pour moderniser l’Inde. Il a d’ailleurs une certaine admiration
pour le plan quinquennal soviétique. En 1942, le parti du Congrès adopte
la résolution Quit
india où il demande l’indépendance de l’Inde
comme condition d’un soutien au Royaume-Uni en guerre.
d) Alors que le contexte semble devenir favorable….
A l'occasion du conflit, l'Éthiopie (Italienne depuis 1936) accède à l'indépendance en 1942 puis la Syrie et le Liban (placés sous mandat français par la SDN en 1920) en 1944. Dans les territoires placés encore sous domination coloniale, la légitimité de ceux qui demandent des droits supplémentaires est renforcée par leur participation à la Seconde Guerre mondiale. Dans l’empire britannique, 2 millions d'indiens combattent pour la couronne. Les forces françaises de la France libre sont en partie constituées de soldats d'Afrique noire et du nord. Des africains et des antillais (dissidents) participent ainsi au débarquement de Provence en août 44 comme le rappelle le film Indigènes. Par ailleurs, les puissances coloniales européennes sont affaiblies par la guerre. Par exemple, le 10 mars 1945, les japonais proclament une première fois l’Indépendance du Vietnam dans le contexte de la fin de la guerre pour gêner la France. De plus, les deux grandes puissances du moment, les Etats-Unis et l’URSS, se disent anti-colonialistes. A Yalta, en février 45, Staline réclame l'indépendance des peuples colonisés. Enfin, avec la création de l’ONU se met en place une véritable tribune pour les revendications nationalistes. L’organisation joue d’ailleurs un rôle de médiatrice dans certains processus (Ethiopie-1945, Libye-1952). Les puissances coloniales font également des promesses à leurs colonies. En 1944, dans son discours de Brazzaville (Congo), De Gaulle promet une plus grande participation des peuples à la gestion de leurs territoires sans proposer l'indépendance. Les britanniques promettent également une nouvelle constitution à l'Inde.
Self-Governement : transfert aux populations
colonisées de la responsabilité politique intérieure.
Autonomie : statut d'un pays
qui reste sous souveraineté étrangère mais qui obtient la responsabilité des
affaires intérieures.
e) .... les évolutions
restent encore limitées.
En avril 46, le travail forcé est aboli et
en mai 46, la citoyenneté est
reconnue à tous les ressortissants des territoires d’outre-mer. Cependant, il
n’est pour l’instant pas question d’indépendance pour les
colonies. En mai 45,
à l’occasion de la libération, à Sétif en
Algérie, éclate une émeute. Le drapeau algérien est brandi, 88 européens sont
tués. La répression fait entre 20000 et 100000 (selon les sources) algériens
tués dans le constantinois.
II Une décolonisation en plusieurs étapes et selon des
processus différents
a) Les étapes de la décolonisation se succèdent…
De 1946 à 1954, la première étape de la décolonisation est essentiellement asiatique. 1946: Philippines (E-U); 1947: Inde- Pakistan(GB); 1948: Birmanie (G-B); 1949: Indonésie (Pays-Bas); 1951: Libye (Italie); 1953 : Laos (Fr) Cambodge (Fr); 1954 : Indochine.( accords de Genève)).De 1954 à 1964, la deuxième étape est essentiellement africaine. (1956: Maroc- Tunisie- Soudan (condominium anglo-égyptien) ; 1957 : Ghana ;1958: Guinée; 1960: Colonies françaises d'Afrique noire- Madagascar- Congo belge (Zaïre)-Nigeria- Somalie (Italie); 1961: Tanzanie (G-B); 1962: Algérie (accords d'Evian); 1963: Kenya (G-B); 1964: Rhodésie (Zimbabwe). A partir de 1965, il y a également des indépendances tardives. Elles concernent pour beaucoup des colonies portugaises et espagnoles ( 1968: Guinée équatoriale (Esp.); 1974: Guinée-Bissau (Port.); 1975: Mozambique- Angola- Cap-Vert -Sao Tomé et Principe (Port.); 1976: Sahara occidental (Esp.); 1990: Namibie (sous domination Sud africaine).Au total, le processus de décolonisation semble plus précoce dans l'empire britannique. Le Royaume-Uni semble adopter une attitude plus souple. Cependant, il convient de noter que les dernières colonies britanniques d'Afrique sont indépendantes après les dernières colonies françaises du même continent.
b) …selon des processus différents.
Certaines indépendances sont acceptées ou négociées. En Inde, par exemple, Gandhi (appelé Mohandas-la grande âme) use de la non-violence pour obtenir le départ des anglais (jeûnes, boycott et différentes formes de désobéissance civile). Mais certaines manifestations indiennes sont réprimées extrêmement brutalement. On ne peut parler d’indépendance strictement pacifique. La Grande-Bretagne représentée par Lord Mountbaten, finit cependant par accepter l'indépendance de l'Inde en 1947. Le Royaume-Uni n’a pas le monopole des indépendances négociées. La France accorde également l’indépendance au Maroc et à la Tunisie en 1956 selon un processus comparable où de graves crises politiques avec violences aboutissent à la concession de l'indépendance. De plus, en 1958, elle propose à ses colonies d'Afrique subsaharienne trois possibilités : conserver le même statut, (Côte française des Somalis, Comores), devenir des États autonomes au sein de la communauté française (la plupart des colonies africaines) ou faire sécession (Guinée de Sékou Touré dès 1958). En 1960, les colonies africaines françaises qui avaient opté pour la deuxième solution deviennent indépendantes mais avec des liens diplomatiques et économiques très étroits avec la France (France-Afrique).
Certaines décolonisations sont refusées de prime abord. C'est le cas à Madagascar ou en mars 1947, la France réprime l'insurrection en faisant plusieurs milliers de morts. C'est le cas aussi en Indochine (1946-1954), en Algérie (1954-1962). Cependant, la France n’est pas la seule à connaître des indépendances difficiles. Ainsi les britanniques répriment-ils très brutalement révolte des Mau-Mau au Kenya en 1952. Les Pays-Bas quittent l’Indonésie après un long conflit (1947-1949). Les indépendances de Angola (1961-1975), de la Guinée-Bissau (1963-1974) et au Mozambique (1964-1975) sont également obtenues à l’issue de guerres meurtrières.
Brève présentation de la guerre d’Indochine. :
Le 2 septembre 1945, le Viet Minh (Front de l'indépendance du Vietnam) d’Ho Chi Minh proclame l’indépendance du Vietnam. Mais jusqu’à l’été 46, des négociations se poursuivent avec notamment le Général Leclerc mais des militaires attachés à l’empire colonial s’efforcent de les faire échouer. C'est le cas de l'Amiral Thibault d’Argenteuil. Le conflit débute vraiment en 1946. En novembre 46, les troupes françaises bombardent donc le port d'Haiphong faisant 6000 morts. Les troupes d'Ho Chi Minh tentent de s'emparer de Hanoi en décembre 1946. Le Viet Minh très mobile, fondu dans la population, pratique la guérilla se réservant le droit d’accepter ou de refuser le combat selon son avantage.
L’année 49 est un tournant dans le conflit. En effet, cette année là la Chine devient communiste, et le conflit s’inscrit désormais un peu plus dans la guerre froide puis que le Viet Minh bénéficie de cette aide. La France, elle, bénéficie de l’aide matérielle américaine. C’est dans ce contexte qu’en 1954, Dwight Eisenhower président des Etats-Unis, développe « la théorie des dominos »
L'année 1954 marque la fin du conflit.En mars 1954 a lieu la Bataille de Diên Biên Phu à l'ouest d'Hanoï. Elle est souhaitée par les militaires français qui veulent attirer les troupes Viet Minh dans une bataille de type classique, dans cette cuvette en forme de " casque colonial retourné". Ils négligent cependant, les capacités du Viet Minh a installer une artillerie efficace autour du camp retranché. La bataille dure finalement deux mois et le piège se referme sur la garnison française qui capitule le 7 mai (1500 morts, 3500 blessés graves et 10 000 prisonniers).Le 21 juillet 1954, par les accords de Genève, la France se désengage de l'Indochine et lui cède son indépendance. Le Vietnam est divisé en deux. Au nord se met en place une république démocratique communiste. Au sud, est établie une République du Vietnam soutenue par les Etats-Unis.
Théorie des dominos : théorie
géopolitique américaine selon laquelle le basculement d’un pays dans le
communisme peut par contagion entraîner le même changement dans les pays
voisins
Brève présentation de l'indépendance du Maroc.
Le Maroc
Depuis la
signature du traité de Fès en 1912, le
Maroc est un protectorat français. Le rôle joué par les Marocains pendant
la Seconde Guerre mondiale renforce les
revendications indépendantistes. A l'occasion de l'occupation de l'Afrique du
Nord par les Alliés à partir de novembre 1942,
le sultan marocain Sidi Mohammed ben Youssef reçoit du président
américain Franklin Roosevelt la promesse
de l'Indépendance. En décembre 1943, Ahmed Balafrej
et El Tazidi fondent le parti nationaliste Istiqlal. A partir de 1947, le sultan
conteste les conditions du protectorat
et se rapproche de l'Istiqlal.
En 1944 Balafrej
est arrêté. La France réprime avec violence les émeutes de Rabat , Fès et
Salé. La désignation des généraux Juin et Guillaume en 1947 et 1951 comme
représentants de la France au Maroc confirme le sentiment que la métropole
n'entend pas accorder son indépendance au Maroc. Le sultan est sommé par les
autorités françaises de prendre ses distances vis à vis de l'Istiqlal. Entre
1952 et 1953, plusieurs manifestations anti-françaises sont réprimées dans le
sang. Finalement en 1953, le sultan est
destitué avec la complicité du pacha de Marrakech, le Glaoui.
Le sultan est alors remplacé par Ben Arafa et
exilé à Madagascar.
Cette situation
renforce le prestige du sultan. Les attentats
se multiplient alors au Maroc. Tandis que la pression internationale
s'accroit contre la France. Des négociations sont finalement engagées par le
gouvernement qui aboutissent aux accords
de La Celle-Saint-Cloud, prévoyant le retour sur
le trône du sultan, sous le nom de Mohammed V, et l’indépendance du Maroc. Le 2 mars 1956, le Maroc accède à
l'indépendance.
Brève présentation de la guerre d'Algérie
Le 1 novembre 1954, le FLN
réalise une trentaine d’attentats dirigés contre les français (toussaint sanglante). Ils font neuf
morts. Le mouvement indépendantiste s’engage divisé dans la lutte armée. Les
combattants du FLN-ALN et ceux du MNA
qui se livrent à une lutte fratricide.
Malgré tous, entre 1954 et 1956, l’insurrection
progresse depuis les différents foyers de l’est et de l’ouest
algérien. C'est le début de la guerre d'Algérie, mais on ne parle alors
que d’ « évènements ». La
France reste attachée à son empire. François Mitterrand ministre de
l'intérieur de l’époque déclare : " l'Algérie c'est la France ".
En 1956, l'effort de guerre s'intensifie. L'objectif de la métropole
est de maîtriser la guérilla avant
négociations. Le contingent est
envoyé, le service militaire passe à 27 mois, les réservistes sont appelés, des
supplétifs (futurs Harkis) sont recrutés. A
partir de cette année là, les effectifs de l’armée française sont
toujours supérieurs à 400000. En octobre, Ben Bella est arrêté à l'occasion
d'un détournement d'avion illégal. Le FLN répond par des attentats sanglants
(314 morts en 14 mois). L'armée se lance alors dans une « opération de maintien de l'ordre »,
c'est la bataille d'Alger en 1957. Au terrorisme, elle oppose sans
distinction de race et de sexe, la torture
et la justice expéditive (Maurice Audin-Larbi Ben M’hidi). Ailleurs, l’armée française cherche à maintenir
son avantage militaire (politique du 10 pour 1, engagement de supplétifs
appelés «harkis », contrôle des frontières avec la Tunisie et le Maroc) et
à couper les combattants de l’ALN de la population (zones interdites,
regroupements, encadrement sanitaire et éducatif de la population). Dans
l’intérieur de l’Algérie, la guerre que se livre FLN et MNA se poursuit. A Melouza, le FLN est, semble-t-il , du massacre de plus de 300 villageois
soupçonnés de soutien au MNA. En 1958, ce qu’on appelle le plan Challe
du nom du général qui l’organise, semble connaître certains succès militaires.
Mais en mai, Pierre Pfimlin (MRP) réputé favorable à des négociations avec le FLN est nommé à la
présidence du conseil. Des militaires
forment donc à Alger un comité de
salut public présidé par le général Massu. Ils appellent De Gaulle au pouvoir car il semble incarner alors l’attachement à
l’empire colonial. Sous cette pression, il est donc investi Président du
Conseil le 1 juin 1958 par l'Assemblée nationale. Il lance à Alger le 4 juin
1958 la formule ambigüe « je vous
ai compris ».
L'année 1958 est le
tournant de la guerre Le 6 juin à
Mostaganem de Gaulle déclare «Vive
l’Algérie Française ». Il donne alors le sentiment de vouloir maintenir
les départements français d’Afrique du nord dans le cadre français. Il dit
cependant le lendemain à son collaborateur Pierre Lefranc « Nous
ne pouvons pas garder l’Algérie ». En septembre 1959, il
reconnaît le droit des algériens à l'autodétermination et travaille à faire accepter cette idée à la
population métropolitaine et aux européens d’Algérie. Mais certains
d’entre eux s'opposent à ce processus. En janvier 60, en Algérie, les partisans de
l’Algérie Française s’insurgent à l’occasion de la semaine des barricades. Cependant,
le 8 janvier 1961, 75% des français se prononcent pour l’autodétermination
de l’Algérie. Les activistes de
l’Algérie Française ne désarment pas pour autant puisque certains fondent en
1961, l’Organisation Secrète Armée (OAS) et en avril Challe, Zeller,
Jouhaud et Salan réalisent le putsch des généraux. De Gaulle
utilise l’article 16 pour rétablir
l’ordre mais il échappe de peu à
deux attentats organisés par l’OAS, le 8 septembre 1961 à Pont-Sur-Seine et le 22
août 1962 au Petit Clamart. Dans le même temps, le préfet de police de Paris,
Maurice Papon (collaborateur sous Vichy), réprime extrêmement brutalement pour
le compte de De Gaulle, la manifestation organisée le 17 octobre 1961 par le FLN (100
morts), puis celle organisée le 8 février 1962 par le Parti Communiste (9 morts
au métro Charonne). Finalement, le 18
mars 1962, les accords d’Evian
mettent fin à la guerre d’Algérie et le 3 juillet 1962 est proclamée l’indépendance
de l’Algérie. Le conflit a fait de nombreuses victimes, 35000 soldats français et 300 000
algériens. Entre 10000 et 150000
« harkis » et assimilés sont massacrés après le cessez-le-feu. Ceux
qui parviennent à fuir (43000) sont rassemblés dans des camps (Rivesaltes, Bias) ou dans certains quartiers de bourgades
métropolitaines comme à Mirande. Ce qui
n’est pas le cas du million de "pieds
noirs" même si leur rapatriement
est difficile et l’accueil pas toujours chaleureux.
Contingent
: ensemble des jeunes gens qui au cours d'une même
année sont appelés sous les drapeaux pour accomplir leur service militaire.
MNA : Mouvement National Algérien fondé par Messali Hadj.
FLN (Front de Libération Nationale): parti
nationaliste créé à Alger en 1954.
OAS : Organisation armée secrète pour la défense
de l’Algérie française (1961-1962)
Pieds-noirs : nom donné aux habitants
de l’Algérie d’origine européenne.
c) Il convient de
mentionner aussi Les conflits issus de la décolonisation.
En Inde, Gandhi ne parvient pas, avant
son assassinat par un fanatique hindou en 1948, à endiguer la haine attisée par
les fondamentalistes (Ligue musulmane d’Ali Jinnah). Il ne peut empêcher les violentes émeutes
entre Hindous et Musulmans, ni le
partage en 1947 de l’empire des Indes entre l'Union indienne dirigée par Nehru
et le Pakistan (Pakistan occidental et Pakistan oriental). 10 à 15
millions de personnes sont déplacées. En 1947-1948 et 1965, deux guerres
opposent l'Inde au Pakistan pour le contrôle du Cachemire. En 1971 a lieu un
nouveau conflit au sujet de la sécession du Bangladesh.
Au Congo belge, l'indépendance
est proclamée dès le 1er juillet 1960. Mais le Katanga riche région minière
fait sécession pour des raisons ethniques et économiques. Ils sont soutenus par
les Belges. Le chef du gouvernement congolais, Lumumba, est finalement fait
prisonnier par Mobutu livré aux Katangais et assassiné. Il faut l'intervention
de l'ONU et des américains pour mettre fin à cette tentative de sécession.
Conclusion : Il y a donc plusieurs processus de décolonisation plus ou moins pacifiques et plus ou moins brutaux. Mais tel ou tel processus n'est pas caractéristique de tel ou tel empire. L'empire britannique connaît des décolonisations violentes et la France accorde l'indépendance à la plupart de ses possessions d'Afrique subsaharienne selon un processus pacifique.